Depuis son retour Italike n'était pas encore passée par Durmstrang, la raison: elle devait mettre à jour toute la paperasse administrative et cela lui demandait des heures et des heures. Tous les nouveaux plans de sécurité qui se mettaient en place, et ceux-ci pouvaient changer d'un instant à l'autre, bref! C'était du boulot quoi...
Au final elle s'était décidée par ce travail parce que d'une part il lui permetait de voyager et d'autre part elle était au courant de toutes les actions des ministères de la magie. Cela lui plaisait.
De plus, la soirée au Lieben, la recherche d'un appartement, son installation et de manière plus générale tout le déménagement, lui avaient empêché de prendre un peu de temps pour se promenner dans le château et ses alentours.
Elle décida donc après manger, ayant toute l'après-midi libre, qu'elle pouvait se permettre un break et visiter Durmstrang.

Elle enfila un gros pull, un bonnet et des botines et appela l'une des voitures du ministère pour qu'elle l'emenne à Pechtena. Une bonne demie-heure plus tard elle était rendue dans le village et le traversa, croisant les commerçants, les villageois... Il y avait une ambiance folle, partout où elle regardait le monde s'agitait. Elle adorait ce monde. À New-York elle allait surtout dans le côté Moldu, les meilleures coins se trouvant de l'autre côté. Ici, elle pouvait passer tout le temps et ne s'ennuyait pas.

Une fois arrivée dans l'enceinte de l'école les souvenirs lui revinrent la rendant un peu nostalgique. Elle se souvint de tout, à nouveau son arrivée lui revint à l'esprit, les rigolades... Les promenades interminables avec Nico dans la fôret Sacrée, ainsi que les baignades dans la Mer Noire en été.
Italike se décida par la Mer Noire, tellement magnifique à cette époque de l'année...
En effet, rien n'avait changé, on aurait dit que le temps s'était arrêté depuis son départ. Elle s'installa sur le sable et ferma les yeux sentant l'air frais lui chatouiller les joues et le bout du nez, le bruit du va-et-vient des vagues était envoûtant. Elle ne resterait pas longtemps, juste le temps de se reposer et de profiter du paysage qui lui avait tellement manqué, sinon elle finirait congelée sur place.
Après quelques minutes elle entendit des pas qui se faisaient de plus en plus fort, elle supposa donc que quelqu'un venait en sa direction. Instinctivement elle mis sa main sur sa poche où elle gardait sa baguette puis se tourna lentement.

Depuis son arrivée Alexander s'était fait assez discret. Le souvenir de son altercation l'avait marqué. Il avait décidé de limiter les contacts avec le corps enseignant et l'équipe pédagogique pour l'instant. Il les trouvait fade et sans intérêt pour le peu qu'il en avait vu. Son jugement était certes trop sévère mais on ne pouvait pas le refaire! Il s'arrangeait pour manger assez le tôt le matin pour ne pas avoir à croiser du monde. Ses rares échanges étaient laconique. Accélérant sans nul sa réputation d'être associable. Chaque après midi de libre il disparaissait. Souvent il quittait le château pour partir explorer ce territoire inconnu qui s'offrait à lui. Il trouvait ce pays de plus en plus austère. Alexander avait le mal du pays. Son Angleterre natale lui manquait énormément. Il luttait contre l'envie de fuir, de disparaitre sans rien dire. Sa conscience professionnel et sa morale l'empêchait d'agir aussi puérilement. Le professeur pronnait toute les occasions pour quitter le château des qu'il le pouvait et il allait se balader. Ses moments de solitude ne lui pesait pas trop. Il devait admettre que les paysages qui s'offrait à lui était dans l'ensemble magnifique. Seul la présence de Slang dans ses vadrouilles lui manquait un peu. Ce temps ne convenait pas serpent, il était vraiment trop froid. D'ailleurs le professeur s'était lui même emmitouflait dans une cape bien chaude. Il s'imprégnait surtout des lieux. Ces sorties avaient aussi un but utilitaire pouvoir se repérer. Alexander manquait cruellement de marque. Il s'approcha doucement en direction de la mer noir. Quand il marcha sur une branche qui émit un craquement sourd.
Sur la place Alexander distingua nettement une silouhaite qui contemplait le paysage. Les formes ne lui disait absolument rien. Il n'avait pas croisé encore cette personne. Était elle du chateau? ou bien une simple visiteuse? La présence du professeur n'était pas percé inaperçu puisqu'elle s'était retourné dans sa direction. Alexander n'avait donc plus vraiment le choix que de faire un semblant d'effort de communication. Il s'approcha d'elle tranquillement.

"Bonjour."

Lui dit il tout simplement. Il resta debout à contempler la mer.

La jeune femme fut très surprise de la simplicité du salut de cet homme... Elle ne l'avait jamais vu à Durmstrang lors de sa scolarité, et il n'avait pas l'air d'avoir l'âge de passer la sienne... Un nouveau professeur, peut-être?
Italike lui sourit et se leva afin de pouvoir être à sa hauteur.

- Bonjour! Répondit-elle d'un ton enjoué. Vous êtes nouveau dans l'école? Demanda-t-elle d'un air curieux.

Réalisant que cela pouvait lui paraître très étrange elle se reprit.

- Pardon... Je suis Italike, Italike Lively. Une ancienne élève de Durmstrang.

Elle lui tendait la main, à présent elle devait se présenter, c'était la moindre des choses. Du moins par pure politesse.
Enfait elle se doutait que lui s'en fichait pas mal, son visage "je m'enfoutiste" lui en disait largement sur l'opinion qu'il devait avoir de cette situation. Du coup elle se sentit mal à l'aise... Comme si elle le forçait peut-être à se présenter.
Mais en y réfléchissant mieux c'était une bonne attitude à prendre: avec les temps qui courraient il valait mieux savoir à qui on avait à faire au risque de tomber sur une... mauvaise personne. Et puis, au fond elle serait bien contente si il faisait partie des nouveaux professeurs, comme ça elle aurait une opinion franche et toute fraîche sur l'école. Après ces deux années passées elle se demandait vraiment si les choses avaient changé, si elle pourrait vraiment retrouver sa place ici, ou bien si trop de choses étaient survenues et l'empêcheraient de se sentir comme chez elle à nouveau. Elle devait savoir, espéra donc qu'il ne partirait pas illico afin de pouvoir engager une conversation avec lui.

Alexander se demandait pourquoi il faisait autant paniquer les gens. Pour une fois il n'avait encore rien fait du moins pour l'instant. Visiblement la jeune femme était un peu stressé, cela ne lui échappa. Elle s'était reprise dans sa présentation. Elle avait été directement au but sans que le professeur puisse dire ou faire quoi que ce soit. Elle s'était sans nul doute ravisé par sa façon trop frontal d'aborder le professeur. Alexander ne lui avait pas demandé de se justifier ni même de se présenter. Il avait voulu seulement être courtois quand il l'avait approché. Il n'avait pas voulu partir comme un voleur. Surtout qu'il ne s'était pas montré discret. Alexander se disait qu'il aurait du sans nul doute filé à l'anglaise maintenant c'était trop tard pour faire marche arrière. S'en était fini de sa pseudo tranquillité, surtout qu'elle avait engagé la conversation. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être un rustre. Il provoquait suffisamment du malaise sans en faire trois tonnes.
Son regard bleu profond quitta donc l'horizon de la mer pour se poser sur la demoiselle. Discrètement il la détailla rapidement pour se faire une rapide impression.
Alexander prit la main qui lui était tendu et la serra avec une bonne poignée ferme et énergique puis il la lâcha assez délicatement.
Puisque Italike avait rompu la glace et qu'elle l'avait questionné il décida de répondre à ses attentes.

"Effectivement, je suis bien un nouveau professeur au château! Je me prénomme Alexander de Grandmont."

Il avait été courtois. Il espérait avoir satisfait la curiosité de la demoiselle et que cela en resterait là. Pourtant dans son fort intérieur quelques choses lui disait que non. Alexander n'avait jamais été très fort dans l'approche autres. Les relations sociales n'avaient jamais été son fort.

[Désolée pour le retard... Enfait je dois t'avouer que j'avais complètement zappé!]

Italike le détailla du regard, cet homme était assez grand, à l'aspect dur et renfermé il inspirait assez de respect. Elle ne put s'empêcher de s'attarder sur sa pâleur extrême, non pas qu'il ressemblait à un zombie, mais cela lui donnait une froideur qui le rendait assez ténébreux dans son genre. Ses cheuveux longs tombaient en désordre presque au niveau de ses yeux, mais il prenait quand même soin de les laisser à découvert. Son regard était aussi peu commun, ces yeux étant clairs contrastaient avec le reste. Sans doute, il était très particulier... La jeune femme ne put s'empêcher de le trouver très séduisant.
Mais lui, de son côté, semblait plutôt embêté qu'elle l'ait interrompu dans sa promenade, elle regretta derechef cette intrusion. Dieu savait à quel point elle aimait avoir ses moments de tranquillité et de paix.

- Enchantée Mr. de Grandmont... Elle déduit de son nom de famille qu'il devait être anglais, ou de la sorte. Un de Grandmont ne pouvait en aucun cas être Bulgarien. Bien que cela pouvait être possible: elle-même avait des origines espagnoles mais son nom ne laissait en rien deviner ce détail.

Ils ne disaient plus rien. Italike fixa à nouveau son regard à l'horizon. Vidée de toutes pensées... Alexander se tenait debout à côté d'elle, sans un mot, il semblait si paisible à présent. Elle n'osa interrompre le cours de ses réfléxions.
Elle se trouvait dans une situation un peu embarrassante, et s'empressa de tourner le regard ayant la sensation de violer l'intimité de cet homme qu'elle venait de rencontrer. Après une dizaine de minutes de silence elle décida d'engager une conversation...

- Ici, les paysages sont vraiment magnifiques. Peu de gens prennent vraiment le temps de déceller tous les détails et les secrets qui hantent cet endroit... Vous vous plaisez à Durmstrang? Demanda-t-elle doucement ne quittant pas la mer du regard.