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| La vie ne se résume pas à un hibou [Ohna] | |
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| Sujet: La vie ne se résume pas à un hibou [Ohna] Sam 24 Avr - 11:51 | |
| Se promener. Jeter des regards au fond des couloirs, croiser des élèves dans le brouhaha assourdissant, les cris, les boulettes de papier. Marcher d'un pas décidé en direction du but recherché. Jeter des regards le long des murs, saluer les portraits, les armures. Observer les décors, les arabesques élégantes des murs, et s'il n'y en a pas, les imaginer.
"Mère. J'ignore si cette lettre te parviendra. Je suis bien à Durmstang. C'est beau, ici. L'ambiance est agréable. Je m'y sens à l'aise..."
Monter les escaliers. Le rouleau, sous le bras. Silence religieux. Je ne parle pas, je n'en éprouve pas le besoin. C'est si futile de parler, lorsqu'on a rien à dire. C'est tellement bien de manier les mots lorsqu'on souhaite donner une explication. Je suis un rêveur. Je suis également un grand silencieux. Un grand paniqué, lorsque je me sens perturbé ou en danger. Je peux prendre si vite peur. Me sentir menacé tellement rapidement. Peut-être que mon passé influe sur tout le reste de mon existence.
"... J'aimerais bien pouvoir te parler de ma vie ici. Depuis que j'ai 15 ans, j'ai vécu dans cette école, et logé chez Griselda durant les vacances. Maintenant que je suis professeur, j'ai ma chambre. J'ai choisi la botanique, et monsieur Anouza a accepté chaleureusement. Tu y crois, à cela ?..."
Odeur. Le sol se fait de plus en plus blanc à mesure que je gravis les marches. Je vais aller attacher ce rouleau à la patte d'Athor. Un hibou dont je me suis beaucoup attaché. Une belle bête, noble. Et fidèle... Perché sur une fenêtre, un hululement affectueux. Reconnaissance. Il dormait, mais pour moi il voudra bien se réveiller, j'imagine. Il se redresse et me fixe de ses yeux noirs. Quelle majesté à travers une carapace de plumes. Merci d'être là.
"...Cela doit faire la cinquantième lettre que je t'envoie, sans réponses. Je n'en attends pas. Mais il faut bien que j'écrive à quelqu'un, non ? Et puis, j'aime bien monter à la volière. Il n'y a pas beaucoup de monde et je me sens à l'aise, avec les oiseaux..."
Enrouler doucement la lettre à sa patte. Tu vas voler pour moi et rentrer bredouille. Je te fais faire du chemin. Mais tu es largement récompensé. J'aimerais faire plus. J'aimerais voler à tes côtés. Me percher à un arbre, et regarder les autres s'envoler et s'amuser, piailler, hululer. Voyager, parcourir le monde, pour toi.
"...Bref, j'avais besoin de t'écrire ces quelques mots. Tu me manques, tous les jours. J'aurais aimé finir de grandir à tes côtés. C'est dommage que tu nous ais quitté avant... Je t'aime,
Aeden."
Un bruit de pas. L'animal prend son envol. Il fait beau, aujourd'hui. Ta route ne sera qu'une promenade de santé, en somme. Amuse-toi bien, bel oiseau... Se retourner lentement, tête basse. Un élan de mélancolie. Dans l'encadrement de la volière, une jeune femme. Un sourire accueillant. Elle ne me dérange pas le moins du monde.
"Bonjour mademoiselle. Mademoiselle... ?"
Ne pas craindre les rencontres. Ma philosophie. |
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| Sujet: Re: La vie ne se résume pas à un hibou [Ohna] Sam 24 Avr - 13:13 | |
| La grande chouette hulotte de ma mère avait élu domicile en haut de ma grande bibliothèque depuis maintenant deux bonnes semaines, si ce n’était pas plus. Je ne donnais plus de nouvelles depuis que j’étais arrivée à l’école. Pas l’envie. Et encore moins dans mes habitudes. Lorsque j’étais Auror, mes proches ne savaient pas où j’étais, ni ce que je faisais. En cas d’urgence, ils leur suffisaient de joindre mon patron…J’espère qu’elle ne fait pas ça ici. Je vois mal Nicolas venir me voir pour me dire de répondre à ma chère mère en posant la pile de missives maternelles sur mon bureau. Quoique ca me ferai bien rire. Il m’a fallu du temps pour me décider à écrire. Cette pauvre bête sur ma bibliothèque m’apportait un certain réconfort, l’Angleterre n’était pas si loin. Finalement je profitais du beau temps pour m’installer à ma fenêtre et lui répondre.
« Maman,… » Quoi dire. Je vais bien, tout vas bien ?Les lettres sans fond ,creuses, je suis douée pour ca mais pas là. Broder. A quoi cela m’avancerai ? Ca m’agace, je n’aime pas ne pas arriver à mes objectifs. Je m’autorise une pause et regarde dans le parc ensoleillé. J’ai beaucoup de chance avec mes appartements bien placés, avec vue sur la forêt non loin. Mon esprit commence à vagabonder. C’est le moment que choisi Padoo pour me sauter sur les genoux en renversant l’encre .Il est content, ce stupide chat, ses empreintes ont recouvert le parchemin .Excédée, j’attrape ma baguette et nettoie ses bêtises. Je prends ma plume à papote et dicte rapidement un semblant de lettre, juxtaposant les banalités et les phrases bateaux. J’appelle la chouette, qui a disparu du dessus de la bibliothèque. Le raffut de mon chat à du l’effrayer. Je suis bonne pour monter à la volière.
Première fois que je mets les pieds en ce lieu. Il est plus simple d’utiliser l’animal envoyé. Pourquoi je n’ai pas répondu plus tôt ? Le trajet jusqu'à la voilière me parut court, peut être un peu trop. Finalement, envoyer cette lettre n’était peut être pas une bonne idée. Trop tard. J’ouvre la porte. Padoo me passe entre les jambes. Comment ce chat est-il sorti ? J’allais le maudire quand une voix cassa mon élan. Mon regard se pose sur un homme blond, en costume. Inconnu au bataillon.
-Cornewell, Ohna Cornewell dis-je en lui tendant une main.
D’un œil, je surveille mon chat. Comme grand chasseur, on avait connu mieux que ce chasseur de poussière, traumatisé par le moindre brin d’herbe.
-Je suppose que vous êtes nouveau ? Bienvenue à l'Institut monsieur....? |
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| Sujet: Re: La vie ne se résume pas à un hibou [Ohna] Ven 30 Avr - 21:39 | |
| Un mot, un regard. Une brune, qui entre, précédée d'un chat à la mine légèrement joueuse. Je commence à rencontrer des gens, cela me plaît bien. Après tout, même en étant un solitaire, personne ne crachera devant un peu de compagnie. Et certainement pas moi. Un pas hésitant, une démarche rapide. Des yeux fixant la salle comme si c'était la découverte de la journée. Je ne la connais pas. Est-ce une élève, un professeur ? Elle me semble entre les deux. Les gens sont jeunes, ici. Moi même j'ai l'impression d'être plus âgé que le directeur de ce lieu. Je n'ai pas peur de vieillir.
S'asseoir sur le rebord à peu près net de la fenêtre. Respirer lentement, accueillir la jeune femme avec chaleur et douceur. Rester fidèle à son envie de bien faire, ne pas se morfondre dans des principes idiots. Mademoiselle, m'offrez-vous cette dernière danse ? Un sourire amusé se dessinant sur mon visage. Le calme plat d'une conversation qui débute, des mains qui pressent le rebord de la fenêtre d'une poigne douce mais ferme. Je ramène ma frange sur les côtés, vieux réflexe.
Je veux vivre pour rester à tes côtés et regarder le soleil se coucher. Je veux rire avec toi et t'entendre rire, encore une fois. Serrer ce corps contre moi, sentir le parfum de ta chevelure blonde qui m'a tant de fois rassuré. Me sentir bercé dans tes bras de mère et ne plus avoir peur d'être qui je suis. Je suis un homme qui ne demande rien d'autre que la paix. Mais peut-être est-ce trop demander. Peut-être que je me fourvoie.
In a world so far away...
J'aimerais me jeter dans l'herbe et en respirer les senteurs. J'aimerais rester ainsi, allongé, et entendre les bruits de la nature, sentir la chaleur du soleil contre mon visage, lire un livre peut-être et ne pas en faire trop. Faire usage de mes yeux au profit du bonheur simple que d'être dehors accompagné d'un auteur me faisant partager son monde. Peut-être que la joie se limite à cela. Peut-être que je suis un peu trop exigeant avec moi et avec les autres.
Je ne peux pas faire ce que j'aimerais. Alors j'observe la nouvelle et lui souris avec douceur et calme. -Cornewell, Ohna Cornewell. Poignée de main. Je ne la serre pas trop fort. Au risque de passer pour un faible. Je ne suis pas un adepte des bras de fers/poignées de mains. Je souris aimablement.
-Je suppose que vous êtes nouveau ? Bienvenue à l'Institut monsieur....? - Je m'appelle Aeden Cartner. Je suis professeur de botanique ici. Enchanté. Tout la sereineté caressant mon visage. Je suis en confiance. Je caresse le chat du bout des doigts, puis le laisse filer, doux animal au beau pelage.
- Cet établissement est décidément riche en tout points. Depuis le temps que j'y suis, d'abord en tant qu'élève puis en tant que professeur, je peux affirmer que c'est le meilleur endroit que je connaisse pour vivre..
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| Sujet: Re: La vie ne se résume pas à un hibou [Ohna] Sam 1 Mai - 13:13 | |
| Il me sert la main avec délicatesse. J’apprécie de ne pas me faire broyer la main comme le font les trois quart des hommes. Comme si la virilité se démontrait part un exercice de force. Stupidité. L’homme me sourit, mais je vois bien à son regard que je l’ai sorti de sa rêverie. Rêver entouré de plumes et de fientes, on avait fait plus glamour. Mais après tout, pourquoi pas. Chacun son lieu de prédilection. Un autre professeur, enfin. Depuis son arrivée, elle n’avait croisé qu’un seul unique collègue. Cette entrevue avait été assez violente. Suffisant pour se faire une idée sur le personnage : décevant. J’espère qu’il n’en sera pas de même avec ce professeur de botanique. Vu l’expression de douceur émanant de son visage, ca m’étonnerai beaucoup. Et mon chat qui ronronne sous les caresses confirme la chose.
-Padoo, dis-je en faisant la moue.
L’animal s’arrêta net et me regarda de ses deux grands yeux verts, comme s’il se moquait de moi. Il m’énerve mais j’adore ce chat. Une dernière caresse, et il part vers le fond de la volière .Je garde un œil sur lui, on sait jamais, mais mon regard détail mon nouveau collègue.
-Ah vous avez été étudiant ici ? Apparemment vous y étiez bien, pour y revenir.
Et oui, il existait des masos qui revenaient toujours en arrière. Je ne me voyais pas enseigner dans mon ancienne école de magie. Trop de souvenirs etc, et l’enseignement n’était qu’une passade, alors autant que ce soit loin. Personnellement, je ne pourrai pas. La lettre dans la main , j’appelle un hibou grand duc qui dormait à moitié. Je lui donne un bonbon trainant dans ma poche et lui attache la missive à la pate .Mon chat, assit à mes pieds, guette l’oiseau. Doucement je lui écrase la queue pour lui faire comprendre qu’il pouvait rêver. Délicatement, je prends l’oiseau et le pose sur mon bras. J’allais le mettre près de la fenêtre mais mon collègue se tenait devant. L’espace de quelques secondes, j’avais totalement occulté sa présence. On va dire qu’il fait facilement tapisserie.
(deso pas inspi) |
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| Sujet: Re: La vie ne se résume pas à un hibou [Ohna] Dim 9 Mai - 17:25 | |
| Un chat, c'est la majesté à l'état pur. Un animal gracieux et noble, intelligent et libre. Je le regarde avec une envie non dissimulée. J'aimerais moi aussi courir après les souris, les entraîner dans ma danse. A la différence que je ne joue jamais avec mes proies. J'aime. Je m'amuse. Mais pas de cette manière. Tu t'appelles ainsi Padoo. J'aime beaucoup. Un nom aux connotations drôles. Baloo, pataud. Je me suis plongé dans ce rêve qui n'en finit pas. J'ai envie de rire et de pleurer à la fois. De sauter par la fenêtre et de m'envoler, frôler la mort à chaque battements d'ailes, craindre une chute pouvant s'avérer fatale, un cri, un mouvement, n'importe quoi. Je ne peux rêver à autre chose. Goûter cette expérience comme on goûte un nouveau plat. Donne-moi des ailes, transforme moi en dieu. Et je t'offrirai amour et éternité. La nuit qui s'avance, enveloppant d'une douceur de coton ceux qui croient en elle...
-Ah vous avez été étudiant ici ? Apparemment vous y étiez bien, pour y revenir.
Un sourire qui m'enveloppe à l'entente de ses paroles. Une sorte de bienfaisance. Je me sens libre ici. C'est chez moi, c'est là où je trouve et trouverai toujours mon salut. Au milieu de ces créatures à plumes qui m'offrent la sérénité dont j'ai besoin. Mon silence est témoin. Je suis heureux ainsi. Au milieu des sanies, certes, mais heureux. Car mon rêve, c'est de voler. Lever la main vers le ciel et toucher le soleil, avant de sombrer, tel Icare, dans les eaux noires du péché. A force de viser trop haut, notre ambition finit par fondre. Et ainsi, je suis bien. Lorsqu'elle chercha à passer pour envoyer son hibou, elle sembla se souvenir tout juste de ma présence. Je passais facilement inaperçu. Et j'étais fier de ce talent. Cela m'avait rendu bien des services. Alors pourquoi me plaindre ?
Se lever. Ecarter nerveusement une mèche de cheveux et sourire, calmement et tranquillement. Et répondre, d'une voix aussi douce que la soie. Je suis un homme sans problème.
"Cet établissement est toute ma vie, mademoiselle Cornewell. Je n'ai pas d'autres endroits où aller. Et je n'ai pas nonplus envie d'aller ailleurs... Ces murs me réconfortent."
Un sourire aimable. Une discution ? Une danse ?
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| Sujet: Re: La vie ne se résume pas à un hibou [Ohna] Jeu 13 Mai - 14:06 | |
| Toute sa vie ? Oh my god, encore un fou nostalgique d’un passé qui ne reviendra jamais. Effrayant. Je ne sais pas tenir en place, ce poste de professeur m’agace déjà, au bout d’un mois à peine. Comment peut –on rester toute une vie au même endroit ? L’esprit d’aventure ? L’envie de voir, de faire autre chose ? Apparemment je dois être la seule à connaître. Et vivre dans le passé, c’est impossible. Oui parfois, il m’arrive d’être nostalgique mais de là à rester dans les souvenirs, je trouve ça stupide. On n’avance plus, même pas stagner, on recule. Je passe mes bras à côté de la tête de l’homme qui n’a pas vraiment bougé et lance l’oiseau vers l’horizon. Apparemment, il n’a pas réalisé de suite qu’il devait partir, vu la semi chute qu’il a fait avant de s’envoler. C’est stupide un oiseau. Je lève les yeux au ciel pendant que le volatile s’éloigne. L’homme est toujours là, aussi calme qu’à mon arrivée. Il me parait mou, trop mou pour enseigner. Peut être l’histoire de la magie..Ah non il m’a dit qu’il faisait de la botanique. Je ris intérieurement de ma bêtise.
-Je vois je vois…
Phrase bateau pour se donner une contenance. J’aurai bien aimé lui dire que ce lieu n’existera plus, que ce sera qu’un tas de poussière et qu’il s’accroche à quelque chose de futile. Je sais je suis trop terre à terre, mais restons gentille, les gens ont besoin de rêver. Je recule de quelques pas pour préserver son espace vital, et surtout pour m’éloigner de l’ouverture par ou s’engouffre le vent. J’ai des frissons dans tout le corps. J’aime beaucoup le vent, la pluie et la neige aussi, quand je suis dans mon bureau avec un bon café. Un bon cappuccino italien, avec une superbe mousse saupoudrée dechocolat., un amareti à plonger dans le liquide fumant..Je suis partie bien loin mais je n’ai pas eu ma dose aujourd'hui. A remédier.
-Je suis gelée, un café vous tenterait ?
OUii dis ouiii, je ne suis pas à l’aise avec les oiseaux et j’ai besoin de ma dose…Je garde un sourire de façade pour camoufler mon malaise. S’il est un peu observateur, il a du remarqué que mes cheveux commence à roussir.Merci papa pour le don. A chaque fois , ça me trahit. Respire Ohna, ca va passer. Je passe une main dans ma chevelure histoire de les remettre en arrière, espérant que ca allait camoufler la teinte. Soudainement, les oiseaux s’envolèrent dans tous les sens. Mon corps se raidit. J’aime vraiment pas les oiseaux. La pagaille passe rapidement. Son origine : mon Padoo revenant la queue en panache avec une souris dans la gueule. Il me la dépose au pied et s’assoit en « souriant ».Je jette à la créature agonisante un regard dégouté. Autant les cadavres ne me dérangent pas trop mais entrain de mourir je peux pas. J’aime ce con de chat…pas quand il chasse.Je pose un regard quelque peu stressé sur mon collègue, pour qu’il prenne une décision, rapidement. |
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| Sujet: Re: La vie ne se résume pas à un hibou [Ohna] | |
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