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| A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] | |
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| Sujet: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Dim 13 Mar - 18:41 | |
| Le temps à l'extérieur était plutôt agréable. Ely souhaitait en profiter pour pouvoir s'entraîner un peu à sa métamorphose d'animagi. En effet, sans compter des accidents de transformation, elle ne s'entraînait que trop peu depuis ce début d'année scolaire à Durmstrang, car il fallait pour cela qu'elle se trouve un endroit sans personne, afin qu'elle puisse s'exercer librement. Elle avait donc profité de cet après-midi libre pour s'infiltrer dans un coin plutôt éloigné du reste du parc, loin des regards indiscrets. Elle avait déposé son sac près d'un arbre, et avait commencé cette "séance" par une petite relaxation. Elle s'assit par terre, sur un coin d'herbe et commença par fermer ses paupières. Dans un premier temps, elle inspira profondément, sentant l'air frais entrer dans tout son être, savourant cet instant. Ce fut lors de son expiration qu'elle eut l'image du rejet de toutes les ondes négatives. C'était un exercice qu'elle avait l'habitude de faire avec ses parents lorsqu'elle s'entraînait avec eux, et on peut dire que ça marchait puisqu'elle se sentait beaucoup mieux après. Elle garda ses yeux clos, inspira et expira de nouveau, à trois reprises, et entreprit de commencer les choses sérieuses. Dans un premier lieu, ça consistait à s'imaginer en pleine métamorphose, c'était plutôt chose facile puisque cela ne faisait qu'appel à l'imagination. La seule difficulté était de bien repérer les différents membres de l'écureuil, mais à force, Ely était devenue une professionnelle en matière de ces petits rongeurs. Le poil noir, les petites griffes qui finissaient les courtes pattes, le visage allongé, les petites oreilles bien droites, rien ne manquait. A présent, il fallait passer à la pratique. Ayant retrouvé un calme absolu, Ely n'entendait rien ni personne dans les environs, et sans ouvrir une seule fois les paupières, elle permit sa transformation.
Ce n'est qu'une fois qu'elle avait bel et bien changé d'apparence, que ces tout petits yeux s'ouvrirent pour faire rentrer la lumière du jour dans ses nouvelles paupières. Cela était toujours étrange de voir de manière si différente d'une seconde à l'autre, elle avait encore du mal à s'habituer malgré ces quelques années de pratique derrière elle. Elle commença par sautiller autour de l'arbre. C'était amusant de ne pas pouvoir marcher comme sous sa forme originale. Sa vision était quelque peu limitée et très basse. Ce changement l'étourdissait un peu mais grâce à la relaxation, elle réussit à garder le contrôle de soi. Elle resta immobile durant quelques instants, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive avec horreur qu'une jeune personne avançait vers l'endroit où elle se trouvait. Elle commença à s'éloigner, avant de s'apercevoir que tous les endroits environnant ne lui permettaient de se cacher, pas de buissons. C'était bien la première fois que sa petite taille ne servait à rien. Cependant, sentant de plus en plus et dangereusement la présence humaine, elle commença à lever son visage allongé avec un regard inquiet. L'arbre était la seule solution.
Elle ne sut si la jeune femme l'avait vu, mais elle s'avança vers son sac, posé contre l'arbre. Il était impossible qu'elle l'emporte avec elle. Dommage. De son sac, elle bondit alors sur le tronc de l'arbre, et atterrit dans le deuxième bond sur la branche. De là où elle se trouvait, elle pouvait clairement voir entre les feuillages des élèves bien plus loin, dans l'autre partie du parc. Elle se sentit libre pendant quelques secondes, une liberté probablement due à la hauteur d'où elle se trouvait, mais reprit rapidement ses esprits pour se dire que c'était totalement impossible de rester perchée dans cet arbre. La jeune femme ne semblait pas vouloir partir, peut-être intriguée par le sac esseulé, ou la vision d'un écureuil si elle l'avait aperçut. Ely-écureuil prit alors la décision, du haut de ses quelques décimètres, de descendre, et d'affronter la jeune élève. Elle ne pouvait tenir dans cette position plus longtemps, et d'ailleurs, aucune relaxation ne lui permettait. Elle était décidément, bien trop peu expérimentée. Elle sortit donc de sa cachette, et sans changer d'apparence, apparu ainsi, juste au dessus de son sac, comme pour le protéger. |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Dim 13 Mar - 19:14 | |
| Amaelis était encore fatiguée de la soirée passée à traîner dans les couloirs avec le reste de la famille Blackwood. Elle n'avait plus vraiment parlé à Alexander depuis des lustres, et le revoir comme ça sans y être vraiment préparé, ça restait juste... Etrange. Elle avait parfaitement conscience de n'éprouver que de l'amitié pour lui, mais elle se sentait toujours un peu gênée en sa présence. Après tout, leur relation avait tout de même durée un moment. Il était donc normal qu'elle se sente un peu mal en sa présence. Mais en tout cas, la petite escapade en elle-même n'avait pas forcément été de tout repos. Enfin, ce n'était pas la question évidemment. Du coup, une fois libre de ses mouvements le lendemain, son premier réflexe avait été de se rendre dans le parc. Elle avait besoin de calme, et c'était là qu'elle avait le plus de chance d'en trouver, bien qu'à l'intérieur elle aurait pu. Mais elle préférait prendre l'air un petit moment. Pourquoi, aucune idée, elle le voulait et c'était tout. Et puis, elle connaissait un petit coin un peu délaissé par les élèves, car bien éloigné du château. De fait, y remonter était ensuite long, surtout qu'il se trouvait en bas d'une petite pente. Il n'y avait donc que rarement des gens.
Elle y arriva assez rapidement, et s'aperçut de loin de la présence d'un sac. Elle ne remarqua pas tout de suite l'écureuil, plutôt intriguée par la présence du sac. Mais qu'est-ce qu'il fichait ici? Surtout sans propriétaire à proximité. Elle repéra le petit animal, mais mis un instant à l'identifier. Mais lorsque ce fut fait, sa curiosité fut à nouveau piquée. Un animal, un sac, mais pas d'élève. Etrange... Vous avez dit étrange? J'ai dit étrange... Ainsi, elle s'approcha, faisant fuir l'écureuil qui grimpa vivement dans l'arbre. Amaelis posa son propre sac non loin en arrivant et fit un petit tour rapide de l'arbre, voulant vérifier que le propriétaire n'était pas là. Un coup d'oeil aux alentours ne lui en dit pas plus. Bien qu'il n'était pas toujours facile de repérer qui que ce soit aux alentours...
Finalement elle inspira, un sourcil haussé. Mais qui pouvait être assez tête en l'air pour oublier son sac sous un arbre? Son regard se promena alors dans les branches, essayant de repérer le petit animal qu'elle avait vu. Sans succès. Elle soupira. Et c'est juste après que la bestiole décida de descendre pour... Se mettre devant le sac? Mais... Il ne pouvait pas se passer des choses normales dans cette école? Non, évidemment, c'était une école de Magie. Enfin... Elle regarda le petit animal et s'accroupi, heureuse de porter un jean en cet instant. Elle tendit sa main vers le petit animal. Noir, avec des yeux à l'air intelligent, il était particulièrement mignon, ainsi qu'étrange. Elle arrêta sa main à quelques centimètre de l'animal, pour ne pas le brusquer et le faire fuir.
-Salut toi. Tu sais que tu es mignon?
Amaelis parlant aux animaux était quelque chose d'assez drôle à voir. Autant avec les humains elle se comportait normalement, autant elle se montrait plus douce avec les animaux. Comme beaucoup de gens en fait. Elle attendait une réaction de l'animal, qui ne bougeait pas, peut-être hésitant. Elle attendait, le regardant, et observant autour. Surtout le sac. Peut-être pouvait-elle y trouver un quelconque indice sur son propriétaire pour lui rapporter? Elle n'attendit pas vraiment longtemps, soupirant devant le manque de réactivité de l'animal. Bon, elle devrait peut-être regarder pour le sac maintenant. Mais en même temps, le petit animal ne serait peut-être pas d'accord. Amaelis haussa les épaules. Comme si il allait pouvoir l'en empêcher... Mais comme il était dessus... Elle allait devoir l'en chasser pour pouvoir obtenir des renseignement. Alors elle fixa l'animal et lui fit un sourire dévoilant ses dents.
Les animaux n'aimaient pas trop en général. C'était le signe des prédateurs, de montrer les dents, c'était une sorte de message signifiant "attention, je vais te manger". Bref, ce n'était PAS amical du tout. Elle avança finalement à nouveau la main pour le chasser. Mais le pourrait-elle au final... En aurait-elle le temps, sans que cette petite créature ne reprenne sa forme normal et n'écrase son pauvre sac au passage? |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Lun 14 Mar - 19:27 | |
| Rapprochant sa main dangereusement, la jeune fille que ne connaissait pas vraiment Ely n'était à présent plus qu'à quelques centimètres de l'animagi, ignorant d'ailleurs sa véritable nature. Si Ely avait des lèvres humaines, elle aurait probablement sourit à la phrase d'Amaelis. Mignon... Évidemment qu'il était mignon, Ely n'en doutait pas. Si ça n'avait pas été une jolie fille, car Ely ne s'attaquait qu'à la gente masculine, elle l'aurait probablement mordue, rien que pour vouloir s'approcher si près de son sac. Car en effet, son objectif final était comme inscrit au milieu de sa figure : elle voulait le sac sur lequel l'animal était perché. Ely essaya de faire des yeux effrayants, mais elle sentait peu à peu la perte de contrôle d'elle-même. Si elle était descendue de l'arbre, c'était bien évidemment parce qu'elle sentait qu'elle ne pouvait plus rester ainsi, au risque de se faire découvrir. Seulement les conséquences de ne pas contrôler la fin d'une métamorphose pourraient être bien pires, engendrant par exemple un reste de griffes ou de poils. Il valait mieux qu'elle reprenne sa forme humaine par la relaxation, comme elle l'avait fait dans l'autre sens. Seulement si elle le faisait ainsi, sur le sac, l'atterrissage risquait de ne pas être de très bon goût alors, espérant faire vite pour ne pas laisser son sac trop longtemps sans protection, elle sautilla sur l'herbe, une dernière fois, avant de reprendre son exercice. Elle ferma ses petites paupières poilues, ouvrit la minuscule bouche qui lui était offerte par la morphologie animale, et inspira. A l'expiration, cette fois-ci, elle se remémora son corps habituel et sentit que sa colonne vertébrale reprenait peu à peu sa forme allongée. Gardant les yeux fermés pendant quelques instants, elle pouvait sentir de plus grands pieds touchant le sol, des mains à cinq doigts le long de son corps, et des cheveux tombant sur ses épaules. Elle eut peur tout d'abord de la réaction de sa camarade, avant d'entrouvrir les yeux pour les observer d'elle-même. Essayant de détendre l'atmosphère, elle sourit.
« Rassure-moi, je suis encore un peu mignonne ? »
Elle ne sut vraiment si sa petite blague ferait l'effet escompté mais ne tarda pas à observer d'une plus haute vue la jeune inconnue qui l'avait découverte. Comme elle avait pu le remarquer lorsqu'elle n'était pas plus haute une chope de bièraubeurre, c'était une élève avec un visage fin entouré de beaux cheveux blonds. Bien évidemment, Ely la voyait beaucoup plus grande quelques minutes avant, mais elle dû constater qu'elle dépassait néanmoins la petite taille d'Ely. Elle était admirative du visage et particulièrement des yeux de celle qui se trouvait juste devant elle. En effet, on ne voyait pratiquement que ses yeux, tellement scintillants et uniques. Elle se demanda comment elle n'avait pas pu voir cette jeune femme plus tôt. Il était vrai que Durmstrang accueillait de nombreux élèves, mais elle ne pouvait passer à côté de cette beauté-là. Ayant pris connaissance de ses traits du visage, Ely ne regretta pas de s'être abstenue de mordre, il aurait été triste de gâcher une quelconque amitié, ou relation tout du moins, avec cette jeune femme. Elle fut pressée d'apprendre à la connaître, de savoir pour quelle raison elle avait été si loin dans le parc, si elle avait des passions, des sortes de secrets comme celui qu'elle venait de lui montrer. Mais elle s'abstint. Pour le moment, elle voulait observer la réaction de la jeune femme. Le moment de faire connaissance viendrait, elle n'en douta pas une seconde, mais avant cela, il fallait savourer ce moment-là. Elle se permit cependant d'ajouter quelques mots.
« J'espère que je ne t'ai pas trop surprise, je m'entraînais, pensant que personne ne viendrait ici. »
C'était une forme d'explication qui lui était venue ainsi. Elle se douta bien que le sujet n'allait pas terminer là, et que son explication n'était pas vraiment complète, mais c'était sa forme à elle de dire quelque chose comme : Ne t'inquiète pas, tu n'as pas rêvé. Après tout, rien n'est vraiment impossible dans une école de magie. Alors une jeune femme métamorphosée en écureuil... quoi de plus normal ?
Dernière édition par Ely Screat le Sam 16 Avr - 16:50, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Lun 14 Mar - 22:19 | |
| Ah. Effectivement, vu sous cet angle... L'écureuil changea de forme après s'être éloigné du sac, et Amaelis fut pour le moins... surprise. Ce n'était pas tous les jours qu'on croisait un animagi, et encore moins un animagi qui était encore à l'école. La transformation ne prit pas beaucoup de temps, et comme il s'agissait d'un processus où celle qui le faisait ne luttait pas, il se passait sans doute bien plus calmement que pour une transformation non-voulue. Comme par exemple celle d'un Loup-garou. Enfin bon. Amaelis regarda la jeune femme apparaître devant ses yeux, perplexe. Inconnue au bataillon. Il faut dire que l'an dernier, elle ne s'était pas vraiment intéressé à qui que ce soit en dehors des Blackwood, et lorsque c'était le cas, ce n'était jamais trop à l'avantage des personnes se trouvant face à elle. Un peu abasourdie, la blonde parvint néanmoins à conserver la bouche fermée. Au moins maintenant elle avait retrouvé la propriétaire du sac et n'aurait pas à courir après dans tout le château. La question d'Ely aurait sans doute pu faire rire son interlocutrice si elle n'était pas encore un peu sous le choc, de fait, elle ne trouva rien à répliquer pour le moment, fronçant simplement les sourcils.
Elle hésitait sur la conduite à adopter. Partir sans rien dire et faire comme si elle n'avait rien vu, rien entendu était une solution. Il y avait aussi le fait de la faire chanter avec ça, car le fait qu'elle se cache devait sans doute signifiait qu'elle n'était pas déclarer. Ou alors juste se montrer cordiale et sympathique, et essayer d'en apprendre plus sur cette charmante jeune femme qui se tenait face à elle. Car en effet, elle était vraiment charmante. Physiquement parlant, elle se montrait être en quelque sorte l'opposé d'Amaelis. Elle était plus petite que la blonde, et donc contrairement à elle, elle possédait des cheveux noirs là où les siens étaient presque blancs sous le soleil. Les yeux de l'animagi étaient d'un brun très profond, pratiquement noirs. Et sa peau légèrement halée laissait penser qu'elle devait aimer être en extérieur. L'avait-elle déjà vu quelque part? Non, sa tête ne lui disait rien comme ça. Quoique, maintenant qu'elle y pensait... Ah oui, peut-être bien que. Ce n'était pas la préfète des Licornes? Peut-être, mais de là à dire son nom... Elle retenait vaguement les visages pour savoir quand elle pouvait se permettre certaines choses sans prendre de risques. La petite explication fit légèrement sourire Amaelis, qui se releva, étant restée accroupi après la transformation, trop surprise pour bouger.
-Et bien je crois que pour la discrétion et le côté solitude, c'est un peu loupé. T'entraîner au bout du parc n'est peut-être pas le meilleur endroit tu sais? Et concernant la surprise, je devrais pouvoir m'en remettre, sois sans crainte.
Elle la fixa un instant, accrochant son regard. Oui, elles semblaient vraiment très différentes... Après un petit instant de réflexion, voir de flottement, Amaelis tourna son regard vers le sac d'Ely, puis vers celle-ci, toujours en lui lançant un sourire, mais haussant un sourcil en même temps cette fois-ci.
-Je suppose que ceci est à toi, heu... Comment tu t'appelles?
C'était logique qu'il s'agisse de son sac, vu qu'il n'y avait qu'elle lorsque la sorcière l'avait dérangé dans son entraînement. D'ailleurs, Amaelis avait esquivé la première question posée, bien qu'elle avait été lancé sur le ton de la plaisanterie. Y répondre n'aurait pas forcément été du meilleur goût à ses yeux. Même si la réponse aurait clairement été que oui, elle était toujours (un peu plus?) aussi mignonne. Mais elle préféra ne pas s'attarder sur cette pensée pour le moment. D'ailleurs elle regarda un peu les alentours. Il n'y avait personne d'autre dans le coin. Bon, d'accord, le lieu était peut-être pas si mal que ça pour s'entraîner à une pratique illégale de la magie. Mais ce n'était pas une raison. Alors sans doute allaient-elles pouvoir s'arranger. Mais pour le moment, elle attendait de voir comment allait agir la fille aux yeux bruns, mais aussi de connaître son nom. Car pour le moment, elle l'ignorait toujours, et puis elle lui avait demandé de toute façon. Elle n'avait pas de raison de lui cacher, sauf si elle se méfiait d'Amaelis, ce qui n'engagerait pas vraiment. Néanmoins, par pure politesse, car Amaelis avait certaines manières, elle tendit la main à la brune.
-Amaelis Droski.
Oui, toujours donner son nom lorsqu'on voulait connaître celui de l'autre. C'était normal, la base de la politesse. |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Sam 16 Avr - 16:52 | |
| Visiblement, le ton de plaisanterie d'Ely n'avait pas porté ces fruits, mais elle n'en tint aucunement rigueur. Elle se doutait que d'une manière ou d'une autre, la jeune fille en face d'elle ne pourrait être que surprise par ce qu'elle venait d'observer. On pouvait avoir vécu une histoire hors du commun par le passé, ce n'était certainement pas tous les jours qu'une élève de Durmstrang se transformer ainsi sous les yeux d'une autre élève, sans lui laisser le moindre indice à l'appui. Il était clair que la discrétion n'avait pas été son fort pour le coup, mais c'était bien la première fois que quiconque en dehors d'elle-même s'était aventurée vers cet endroit éloigné du parc. La plupart de ceux qui désiraient avoir un peu de calme préférait l'autre côté de l'école, aux alentours du terrain de Quidditch. La prochaine fois, il faudrait qu'elle soit plus prudente. D'une certaine manière, Ely ne désirait plus vraiment se cacher, mais ce qu'elle voulait éviter avant tout était l'effet de "faire son intéressante" alors que ce n'était pas son intention, loin de là. Peu importe ce que l'on dirait à son sujet, par les rumeurs et autres transmissions de bouche à oreille, elle ne voulait pas paraître orgueilleuse, ni s'imaginer supérieure au autres grâce à cette faculté qu'elle souhaitait développer. S'il fallait qu'elle se cache pour ne pas recevoir ce genre de regards, alors elle continuerait ainsi, comme elle avait toujours fait. Observant la jeune femme qui se trouvait près d'elle, Ely eut du mal à en dégager quelque chose, si elle pouvait avoir confiance en elle, ou si elle aurait à se batailler pour avoir sa confiance. Elle remarqua avec avec amusement qu'elles n'avaient aucun point commun, en ce qui concernait leur physique. Les yeux, les cheveux, la couleur de peau, et la jeune licorne espéra qu'elle aurait au moins une chose en commun, et qu'elles pourraient faire connaissance. Sans lui dire le sien, la jeune élève inconnue lui demanda son nom.
« Je penserais sérieusement à me trouver un endroit plus adéquate pour mes transformations, en effet, ce qui m'entraînera probablement bien loin du château. »
Et se dirigeant vers son sac pour y jeter un petit coup d'œil avant de s'asseoir, Ely ouvrit la bouche pour y laisser sortir son identité.
« Je m'appelle Ely Screat, je suis une élève et la préfète des licornes. »
D'une manière ou d'une autre, la jeune femme l'aurait su de toute façon. Elle ne prit pas longtemps pour connaître le nom de son interlocutrice puisqu'elle se présenta quelques instants à peine plus tard. Amaelis. Elle remarqua la beauté d'un nom qu'elle n'avait jamais entendu auparavant, et qui allait à merveille à sa "propriétaire". Elle ne prit pas la peine de lui dire, gardant cette réflexion pour elle, et accepta en bonne et due forme la poignet de main que lui tendait cette belle jeune fille. En y réfléchissant, ce nom-là ne lui était pas entièrement inconnu, mais elle n'aurait su mettre un visage à celui-ci, et encore retrouver d'où lui venait cette soudaine illumination.
« Ce nom ne m'est pas inconnu, saurais-tu, par hasard, où j'aurais pu l'entendre ? »
Il était pourtant rare qu'Ely entende parler d'élève, alors elle était d'autant plus impatiente d'avoir la réponse d'Amaelis. Elle avait beau y réfléchir davantage, la raison pour laquelle ce prénom et ce nom ne lui était pas inconnus restait un mystère. Elle espérait cependant que la raison n'était pas trop personnelle et que ce sujet ne ferait pas ressortir d'histoires trop sordides, comme on aurait pu en entendre ces derniers jours. |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Sam 16 Avr - 19:51 | |
| La réponse d'Ely ne tarda pas. Elle confirma ce qu'Amaelis avait déduit, elle était bel et bien la préfète des Licornes. Ceci expliquait cela. Il fallait voir le bon côté des choses. Si jamais Amaelis ne pouvait pas supporter Ely, elle pourrait la faire chanter dès à présent, avec le secret qu'elle détenait sur elle. Néanmoins la Dragonne doutait qu'elle ne s'accorde pas au caractère de son interlocutrice. Après ce premier petit échange, la verte commençait déjà à voir se dessiner le caractère apparent de l'animagi. Elle semblait être une personne pour le moins sympathique et ouverte, plutôt calme de ce qu'elle en voyait. Le fait étant qu'elle ne s'était pas énervée ni n'avait fuit ou ne s'était postée sur la défensive lorsqu'Ama l'avait vu reprendre sa forme humaine. Une forme fortement intéressante soit dit en passant, mais la question n'était pas là. Quoique, en serrant la main d'Ely, elle pu constater que la peau de cette dernière était douce. Intéressant... Enfin, non. Ce n'était pas ça qu'il fallait penser. Elle lui offrit un sourire.
Lorsqu'Ely lui demanda où elle avait pu entendre la nom d'Amaelis, cette dernière se mordilla légèrement la lèvre inférieur avant d'offrir un sourire un peu plus assurée que ce qu'elle était vraiment en cet instant. Elle n'aimait pas quand elle devait d'entrée de jeu se présenter comme l'héritière des Droski. Mais il y avait peut-être un moyen de détourner l'intention de ce fait. Après tout, ce n'était pas tout ce qu'il se disait à son sujet. Il y avait aussi eu le fait que quasiment un an plus tôt, elle avait rompu avec l'héritier particulièrement convoité des Blackwood. Mais étrangement, à choisir, elle préférait encore que la jeune femme se trouvant face à elle n'apprenne pas ça. Amaelis ne savait pas trop pourquoi, mais elle ne voulait pas parler de cette histoire avec Ely. Alors au final, il ne lui restait pas beaucoup de solution au niveau des réponses à apporter. Et puis, elle préférait éviter le mensonge.
La future préfète des Dragons s'assit à son tour à côté d'Ely et arracha un brin d'herbe avec lequel elle joua un instant avant de répondre à la question de la Licorne. Allons-y pour la vérité, ce n'était pas plus mal après tout. Et puis bon, ça ne servait à rien de cacher quoi que ce soit... Elle releva son regard vers Ely et la fixa de ses deux orbes céruléennes.
-Je pense pouvoir t'apporter une réponse, si tu promets de ne pas changer après.
Peut-être la préfète ne comprendrait-elle pas cette demande, néanmoins, pour Amaelis, elle restait nécessaire. Pas qu'elle ne fasse pas confiance à la bleue mais... Bon, si, peut-être un peu en fait. Mais elle ne voulait pas que sa fortune vienne faire obstacle à une possible amitié. Elle soupira avant de répondre.
-Si tu t'intéresses un peu aux histoires de familles pures et d'économies, tu m'as peut-être aperçu au détour d'une page de l'Economic Sorciery ou du Classement Sorcier de Forbes.
Il s'agissait des deux revues les plus connues et côtés pour se tenir au courant de l'économie sorcière et des personnes les plus riches et les plus influentes du monde sorcier. Et Amaelis, malgré son jeune âge, tenait une place assez importante de par l'héritage qu'elle obtiendrait un jour où l'autre. Et par celui qu'elle possédait déjà. Elle possédait déjà un certain capital, et ce n'était que le début sans doute. Car lorsque son père mourrait, ce qu'elle ne souhaitait pas, elle toucherait au moins le tiers du reste de sa fortune. Si ce n'était plus.
-Au dernier classement, je devais avoisiner la quarantième place et mon père la vingtième.
Elle ne disait pas ça pour se vanter, et son air un peu gêné sur le moment devait en témoigner. Elle craignait un peu qu'Ely la juge d'après le poids de son argent après ça, plus qu'autre chose. C'était pour ça que de manière plus général, elle évitait de parler avec des gens qui connaissaient son statut social. Ou alors elle restait avec ceux qui avaient le même qu'elle. Ca évitait de craindre les profiteurs.
Elle regardait son brin d'herbe avec attention en énonçant tout ça, et finalement, elle tourna son visage vers Ely pour observer sa réaction. De manière assez général, les personnes qui l'ignoraient et qui l'apprenaient ensuite avaient une certaine tendance à modifier leur comportement après ça. Quoi de plus agaçant? Pas grand chose. |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Sam 16 Avr - 21:17 | |
| Ely écoutait attentivement ce qu'Amaelis lui disait. Elle n'avait pas pris la peine de lui répondre clairement lorsque la jeune femme lui avait demandé de "ne pas changer après", tant sa question l'avait surprise. Elle s'était contenté d'un micro hochement de tête pour lui montrait qu'elle était à son écoute. Ely n'était pas du genre à juger les gens pour quelque raison, et si au premier abord elle appréciait la présence d'Amaelis, peu de choses auraient pu changer cela. Écoutant le récit de la jeune Droski, elle ne put s'empêcher de remarquer une certaine expression de gêne qui la mit également mal à l'aise. Elle s'en voulait d'avoir abordé le sujet qui semblait si contrariant pour la jeune femme qui en parlait. Des histoires d'argent. Ely voulait crier au monde entier que la fortune détruisait l'homme et qu'elle ferait tout pour que plus rien de la sorte n'existe. Mais ça n'aurait pas forcément été le bon moment. Rien ne changeait pour elle. Elle se trouvait toujours devant Amaelis, la belle jeune femme aux cheveux blonds et au prénom rayonnant. Si sa fortune avait changé quoi que ce soit dans l'attitude d'Ely, elle aurait été la dernière des imbéciles, sans aucun doute. C'est là où la petite mise en garde d'Amaelis avait pris tout son sens.
« Rassure-toi, le montant de ta fortune m'importe peu, et rien de ce que tu as pu dire, même en ce qui concerne ta place dans le classement, ne me fera changer d'attitude à ton égard. »
Ely voulait simplement couper court à un tel sujet. Elle ne voulait pas rendre Amaelis plus gênée qu'elle l'était déjà, même si elle semblait déjà reprendre une attitude normale. Ely avait probablement dû tomber sur un magasine de la sorte en effet, il en circulait dans les salles communes parfois, et le morceau de papier avait surement été entre ces mains. Elle avait retenu ce nom car il sortait un peu de la norme, alors que toutes les autres grandes fortunes se ressemblaient toutes. Le regard d'Amaelis semblait chercher dans le sien un changement, ou une amertume, peut-être bien une jalousie profonde. Mais c'était peine perdue. Ely aimait l'argent autant qu'elle aimait la haine que certains sorciers avaient envers les moldus. Tout ce qu'elle détestait le plus au monde.
« J'imagine que je ne suis pas la première à t'en parler. »
Elle s'en doutait, bien évidemment, sauf que pour sa part, Ely n'avait pas la moindre idée derrière la tête, elle avait plutôt fait sa demande naïvement, s'informant simplement sur le passé de sa camarade.
« Quoi qu'il en soit, je n'ai rien contre les grosses fortunes, même si je suis bien loin d'en être une. »
Elle tentait de détendre l'atmosphère, montrant à Amaelis qu'elle pouvait en parler librement, ou ne pas en parler du tout si c'est ce qu'elle souhaitait.
« J'espère que tu ne diras rien pour ce que tu viens de voir, ça n'a rien d'illégal, mais je préfère tout de même ne pas l'ébruiter. »
Après tout, ce n'était pas si éloigné de son sentiment à elle. Elle ne voulait pas que les gens changent en apprenant son petit secret, qu'ils la connaissent simplement comme elle était naturellement, comme Ely Screat, la demoiselle préfète des Licornes, avec ses qualités et ses défauts, et sa particularité d'Animagi passait après tout cela. Bien évidemment, sa faculté de se transformer en écureuil n'était en aucun cas inscrite dans un magasine, ce qui l'arrangeait grandement. Dans un sens, elle comprenait c que pouvait ressentir la jeune femme, de l'autre, ce n'était pas quelque chose qu'elle avait eut l'occasion de vivre. Cela pouvait-il empêcher de se lier d'amitié avec elle, ou le simple fait d'apprendre à se connaître pouvait-il leur permettre de construire quelque chose ensemble ? |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Dim 17 Avr - 8:12 | |
| Légèrement anxieuse, Amaelis attendait de voir la réaction d'Ely sur le sujet. Et la blonde fut soulagée lorsque la préfète annonça que ça ne changeait strictement rien. Il était toujours plaisant de constater que dans ce monde il existait encore des gens capable de voir autrement que par l'argent. Car Ama détestait ces gens. Notamment une certaine femme qui, elle en était certaine, n'avait une relation et un enfant avec son père que pour l'argent. De fait, elle éprouvait même un certain dégoût pour eux, et en un sens, ils lui faisaient aussi un peu pitié. La petite plaisanterie fit sourire Amaelis, qui avait ramené ses jambes vers elle, croisant les pieds, et elle se pencha légèrement vers Ely.
-Merci beaucoup.
Pour Amaelis, ça comptait réellement, que les gens ne fasse pas attention à ses possessions. On lui avait toujours appris à faire attention aux personnes uniquement intéressées par l'argent. Et elle avait rapidement compris pourquoi. Néanmoins, elle ne doutait pas de la sincérité d'Ely sur le sujet.
Aussi, lorsque la brune lui demanda de garder le secret pour sa capacité à se transformer en un animal, Ama eut un sourire. Pour le moment, elle appréciait beaucoup la jeune femme, de fait, elle n'avait pas de raison de dévoiler son secret à qui que ce soit. Et puis, elle comprenait parfaitement qu'elle souhaite garder ça caché. Quant à la partie légale de la chose, il fallait avouer que la blonde n'en savait pas trop au sujet des Animagi, mais elle doutait que ça soit réellement légal sans être déclaré. Enfin, après elle n'en savait rien et préférait ne pas trop s'avancer. Enfin, de toute façon, elle s'en fichait un peu au final puisqu'elle allait garder ça secret.
-Cela va de soi. Et puis, j'ai toujours été douée pour garder les secrets!
Que ça soit la légilimencie d'Alex ou sa propre occlumencie, personne ne l'avait jamais découvert, pas de sa bouche en tout cas. Alors elle ne devrait avoir aucun mal à ne rien révéler au sujet d'Ely. Quoiqu'au rythme où ça allait, si elle ne prenait pas plus garde, elle risquait fortement de se faire rapidement découvrir par toute l'école. Et ça, Amaelis ne pourrait rien faire pour l'aider à redresser la vérité après. Les rumeurs avaient une certaine tendance à partir très vite, comme une trainée de poudre. Il fallait donc prendre garde à ne pas laisser traîner de feu dans les environs.
-Mais si tu ne fais pas plus attention, je n'aurais pas à le garder très longtemps, je le crains.
Elle dit ça sur le ton de la plaisanterie. Au moins comme ça, elles ne parlaient plus d'elle. Et puis, l'atmosphère depuis le début de leur conversation était plutôt tendue. Enfin, plutôt que tendue, particulière. Il faut dire que commencer par les confidences alors qu'on se connait à peine n'est pas particulièrement courant. Mais la situation avait fait que... Ce qui ne dérangeait pas vraiment Amaelis à vrai dire. D'ailleurs, celle-ci eut une idée pour le moins intéressante. Enfin, en un sens. Car sa proposition pouvait éventuellement sceller son amitié avec Ely. Amaelis se laissa aller un peu en arrière, prenant appuie sur ses mains.
-Si tu veux, la prochaine fois que tu voudras t'entrainer de jour, je pourrais venir pour vérifier que personne n'arrive.
Ce qui induisait se revoir plus tard, de façon certaine. Après, comment elles pourraient s'arranger, Amaelis n'en avait pas la moindre idée, néanmoins le principe lui plaisait. Passer du temps avec cette fille, loin de tout, de DUrmstrang, des gens qui ne la voyait que comme une montagne de Gallions, ça ne pourrait qu'être plaisant. Et puis même être en compagnie de la belle et gentille Ely devrait suffire à rendre le moment agréable. |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Dim 17 Avr - 22:03 | |
| Les deux jeunes femmes étaient l'une en face de l'autre, dans une atmosphère devenant de plus en plus amicale. Après avoir serré la main d'Amaelis, elle s'était placée non loin de la jolie blonde, à côté de l'arbre et de son sac. Elle s'installa confortablement, sachant déjà que leur conversation n'allait pas se terminer de sitôt. Ely se sentait tellement peu à l'école en ce moment. Elle ne sut vraiment si c'était les retours de la métamorphose ou simplement le lieu où elle se trouvait, mais elle se sentait si éloignée de la réalité, inconsciente du temps qui passait. Elle observait la manière dont Amaelis s'installait sur l'herbe, plutôt à l'aise. Quant à Ely, elle préféra s'adosser à l'arbre. Il aurait suffit qu'elle ferme les yeux durant une fraction de seconde pour que son cerveau ne se déconnecte complètement et que son esprit tombe sans hésitation dans les bras de Morphée. Elle résista à l'envie de déplier ses paupières sur ses yeux bruns. La manière dont elle s'était excusé surpris beaucoup la licorne, à qui sa réponse avait paru plus que naturelle. Les recommandations de la jeune femme la fit sourire, bien qu'elle était dans le juste dans chacune de ses phrases. Sa proposition d'aide lui réchauffa le cœur, ce n'était pas tous les jours qu'une inconnue lui apportait son aide dans ses entrainements d'Animagi, c'était très curieux, et si soudain.
« C'est très gentil de ta part, j'avoue que parfois, je me sens un peu seule face à ce genre de situation. »
La sensation de solitude ne l'avait pas spécialement dérangée jusqu'à ses dernières années, seulement, à présent, la nécessité de se cacher devenait pesante pour Ely, qui cherchait de plus en plus la compagne et l'amitié des autres. Heureusement, elle n'était pas un loup-garou, et sa transformation n'était pas dangereuse pour quiconque. C'était au moins quelque chose dont elle n'était pas victime. La simple idée d'être possédée par l'atrocité du loup garou la faisait frémir de peur, et de dégoût, elle ne pourrait survivre avec cette sensation de ne pas pouvoir se contrôler. Bien que parmi ceux qui étaient victimes de ce fardeau, il restait encore ceux qui décidaient de leurs faits et gestes, et qui tuaient, pour le plaisir de tuer. Enfin bon, la question n'était pas là, et elle était bien loin de l'atmosphère qui régnait, inutile de raviver des douleurs pour rien.
« Je pense que je me sentirais bien plus à l'aise si je sais que quelqu'un est derrière moi, et que je ne suis plus seule. Je pourrais peut-être progresser, qui sait ? »
C'était étrange mais si agréable de se sentir accompagnée pour une fois. Bien évidemment, ses parents avaient toujours été là pour l'accompagner dans sa recherche et l'apprentissage, mais elle arrivait à présent à des étapes de sa métamorphose qui nécessitait une autonomie complète. Elle baissait la tête et observait les brins d'herbes, un à un, puis, relevant la tête, se retrouva de nouveau plongée dans le regard de la jolie blonde.
« Je ne t'ai pas demandé, tu es dans quelle lignée ? »
En effet, rien de ce qu'elle avait pu dire ne lui indiquait sa maison. A moins que sa grande fortune lui donnait un indice ? Ely préférait poser la question, ça ne lui coûtait rien, et montrait son intérêt pour elle. Elle avait réellement envie que leur idée de se revoir pour la couvrir se fasse, pour développer à la fois sa faculté, et l'amitié qui naissait entre elle. Cet endroit n'était pas désagréable pour cela, et il suffirait qu'Amaelis regarde autour et repère des élèves qui se dirigerait par ici pour leur demander de déguerpir.
Dernière édition par Ely Screat le Mar 19 Avr - 14:56, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Lun 18 Avr - 10:32 | |
| Le sensation de solitude était quelque chose d'assez terrible. Tout comme Ely, Amaelis avait pu la vivre. Que ce soit récemment, avec le fait que son père se soit remarier, ou lors de sa rupture avec Alex. Oh, bien sûr, elle savait maintenant qu'elle ne l'aimait pas, mais au moment de le quitter, elle avait ressenti comme une sorte de vide. Avoir quelqu'un sur qui compter, et bien que le Blackwood n'était pas vraiment ce genre de personne à l'origine en un sens, lui avait permis de mieux gérer sa situation familiale et de mieux assumer d'autres choses. En fait, le soutien des gens était quelque chose de primordial, et même si on pouvait très bien se débrouiller seul... Avoir quelqu'un avec soi avait un petit côté rassurant que la solitude n'avait pas.
Elle eut un sourire encourageant lorsqu'Ely parla de progression. Oui, Amaelis ne doutait pas un seul instant qu'elle puisse progresser, bien qu'à l'heure actuelle, sa transformation semblait être complète. Peut-être avait-elle encore un peu de mal à conserver sa forme, ce qui expliquerait la soudaine transformation sous les yeux de la blonde.
Amaelis observa Ely, quelques questions lui venant en tête comme ça. Elle aurait aimé savoir ce qui avait poussé la jeune femme à devenir une animagi, mais elle préféra s'abstenir pour le moment, surtout que la licorne lui posa la question de sa lignée. Cela fit rire légèrement la verte. Elle trouvait toujours cette question amusante, surtout qu'à ses yeux, ça ne présentait pas de réel intérêt de savoir ça. Il était vrai bien sûr que la plupart des gens y accordait une certaine importance, car il était toujours plus valorisant d'appartenir aux Dragons ou aux Phoenix, néanmoins... Etre au centre des attentions ne faisait pas de vous quelqu'un d'exceptionnel. Il suffisait de voir Ely. Elle était quasiment inconnue de tout le monde, et pourtant, elle était une animagi.
-Et bien... J'appartiens à la lignée des Dragons.
La fameuse lignée des femmes de pouvoir, celle où seules les femmes de sang-pur pouvaient accéder. Bien que désormais, la règle ait quelque peu changée et que des hommes arrivent à y entrer. Cela restait assez rare pour que cette lignée conserve son prestige et sa réputation. Et sa rivalité avec la lignée des Phoenix faisait qu'elle était réputée pour accueillir les meilleurs élèves. Néanmoins... Ce n'était pas forcément vrai. Et dans tous les cas, ce n'était en rien un critère de jugement d'appartenir à une lignée aux yeux d'Amaelis.
-Et sincèrement, malgré tout ce qu'on en dit, cette lignée n'est pas mieux qu'une autre. Surtout que, je ne sais pas si tu le sais, mais le mot anglais pour licorne est "unicorn". Enfin, je suppose que tu le sais, vu que ton nom de famille est anglais non?
Elle n'attendit pas de confirmation. Amaelis n'était pas quelqu'un de particulièrement bavard ou loquace non plus. Néanmoins, elle parlait un peu plus que d'habitude, suivant simplement le fil de sa pensée pour le moment. Comme ça pouvait lui arriver des fois.
-Tout ça pour dire que "uni", s'il sert à l'origine à désigner la corne sur le front des licornes...
Elle joignit le geste à la parole, en posant son index sur le front d'Ely. Et poursuivit.
-Cela donne également des mots comme unique, unicité... Et à mon avis, ces deux adjectifs sont à mes yeux bien plus important que ceux liés aux deux autres lignées. Enfin, désolée, je dois t'ennuyer.
Il était vrai que ce devait être assez inconventionnel de rencontrer quelqu'un qui vous dit ça comme ça. Et plutôt étrange en fait... Amaelis le comprit plutôt rapidement en se disant qu'elle venait de trop parler. Mais c'était trop tard pour retirer tout ce qu'elle avait dit. Enfin bon, autant changer de sujet, non...
-Et tu es animagi depuis quand? |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Mar 19 Avr - 15:53 | |
| Ely n'avait jamais vraiment fait attention à la lignée auxquelles appartenait les élèves, ce n'était qu'une curiosité, qu'un élément supplémentaire à propos d'Amaelis. Cette dernière semblait en connaître long sur les différentes significations des lignées, sa famille avait probablement du lui parler de Durmstrang bien plus que celle d'Ely à leur propre fille. Elle n'avait jamais regretté d'être dans les Licornes, cette lignée que l'on regarde de loin, sans réellement savoir ce qui s'y trouve réellement. Peut-être qu'Amaelis n'avait pas tord dans l'origine de cette lignée, l'unicité dont elle parlait. Elle ne l'ennuyait absolument pas, et Ely ne put s'empêcher de prendre pour elle toutes ces jolies choses qu'elle abordait à propos de la lignée des licornes. Il n'y avait pas de plus beau compliment que d'être associé à l'unique pour Ely.
« Tu ne m'ennuies pas du tout, c'est au contraire très intéressant ce que tu racontes à propos des lignées, et plutôt flatteur pour la mienne. »
Elle n'y avait jamais pensé même si, évidemment, elle connaissait l'animal qu'était la licorne. Cette image de pureté, de gentillesse et de douceur l'avait toujours fascinée, mais elle n'avait jamais fait attention à la métaphore que pouvait révéler son unique corne frontale. Ely se perdit dans ses pensées, baissa la tête en observant le sol. Le sourire aux lèvres, elle se sentait sereine, agréablement vivante.
Repensant aux autres lignées, elle n'avait jamais vraiment su à quoi elles correspondaient vraiment, et ne s'en était jamais inquiétée. Elle entendait parfois des élèves de la lignée Licorne se plaindre de l'agressivité des autres lignées, seulement, ce n'était que des préjugés, comme tout ce qui s'opposait. Si l'on opposait un animal à un autre, alors il faudrait dire lequel est le plus fort, lequel est le plus dangereux, lequel est le plus malin, ou encore définir celui qui est le plus beau. Pour les lignées à Durmstrang, et probablement dans toutes les écoles de magie qui nécessitaient des "maisons" ou autres séparations, c'en était de même. Ely était absolument contre cette manière de penser. Elle avait rencontré Amaelis et s'était réjouie de cette rencontre avant même de connaître son statut social ou la nature de sa lignée. Peut-être qu'Ely était unique comme le disait sa lignée, ou alors c'était simplement que les autres qui pensaient comme elle n'osait pas s'opposer à ses préjugés puériles, ou préférait simplement rester dans leur coins sans créer de problèmes. Ely voyait l'école de magie comme un endroit où il ne valait mieux pas jouer sa "grande gueule" et que, plus on passait inaperçus, plus les années d'études se terminaient rapidement et sans embûches.
Bien que ce sujet de conversation pouvait être délicat avec certaine personne, Ely aurait préféré le continuer. Amaelis lui reparlait sa faculté de métamorphose. Quelle réponse pouvait-elle bien lui donner ? Si elle lui apprenait qu'elle était Animagi depuis ses sept ans, la jeune femme se poserait bien trop de questions. Mais comment Ely pouvait-elle éviter de répondre, sans forcément ne pas lui dire la vérité. La mort de sa sœur était l'unique raison pour laquelle elle s'était lancée dans ce genre d'entraînement de métamorphose, mais elle n'était pas spécialement de caractère à se plaindre, il fallait donc qu'elle trouve une manière des plus naturelles pour l'expliquer à Amaelis. Tout ce qu'elle espérait était qu'elle ne se prenne pas de pitié pour la licorne, et qu'elle accepterait simplement d'entendre la réponse qu'elle avait demandée. Elle releva la tête à la question de la jeune femme, pesant le pour et le contre.
« J'ai commencé à l'âge de sept ans, lorsque ma sœur s'est fait tuée par un loup-garou. »
Elle avait dit l'essentiel, bien plus encore, mais elle ne pouvait dissocier les deux, car l'un sans l'autre aurait parut étrange, et n'aurait créé qu'une atmosphère indéterminée entre les deux élèves. Ne sentant aucune pitié ou sensation désagréable, elle décida de poursuivre son récit, de manière à dédramatiser la situation. La dureté de l'histoire était passée pour Ely, et elle n'avait plus à se sentir déstabilisée. Elle avait parlé très calmement, sans forcément ajouter à sa voix une plainte ou un ton de blessure profonde. Elle racontait une histoire, son histoire particulièrement, de manière tout à fait naturelle et saine.
« Mes parents ont lu dans un recueil de grand-mère que l'apprentissage pour être Animagi avait des vertus dans ce genre de situation, et ce fut effectivement le cas. »
Elle décrocha un sourire, pour prouver à quel point aujourd'hui, sans oublier l'image de sa sœur, la douleur n'était plus aussi présente et qu'elle vivait comme n'importe qui, sans être rongée par le regret ou autre. Ely eut l'agréable sensation de ne pas être accablée par les phrases sa propre histoire qu'elle venait de raconter. Elle ne l'avait pas fait depuis longtemps. Elle était visiblement guérie, et remerciait ses parents des mesures qu'ils avaient pris pour elle. |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Mar 19 Avr - 16:55 | |
| Ely sembla hésiter un instant. Et si Amaelis avait su la réponse qu'allait lui apporter Ely, sans doute n'aurait-elle jamais posé la question. Aussi, lorsque la préfète lui répondit, Amaelis se sentit immédiatement désolée pour elle, et un peu coupable d'avoir posé la question. Néanmoins, quelque chose dans l'attitude de la brune laissait à penser qu'en parler ne la dérangeait pas tant que ça. Il était vrai qu'en neuf ans, sans doute Ely avait-elle eut le temps de faire son deuil. Néanmoins, ça devait rester un événement douloureux pour elle. Aussi elle regarda la jeune femme qui se tenait à ses côté. Elle l'observa bien, et elle vit en cet instant qu'en rien elle n'inspirait la pitié. Elle était comme n'importe qui d'autre, bien qu'elle ait vécu des événements difficiles. Elle était parvenue à se relever et s'était forgé de ça. Elle ne se morfondait pas sur son sort, elle ne cherchait pas à attirer la sympathie ou la pitié, elle exposait simplement des faits qui avaient entraînés d'autres choses.
Amaelis lui rendit alors son sourire. Elle comprenait plus ou moins ce qu'avait pu éprouver Ely, elle-même l'ayant éprouvé. Et bien que l'événement fut plus récent, elle était parvenue à s'en remettre, bien que la situation actuelle n'était pas des meilleures. Maintenant, elle menait donc un autre combat que celui du deuil, mais ça ne voulait pas dire que tout était effacé de sa mémoire.
La blonde recommença à triturer les brins d'herbes, formant une touffe dans sa main. Elle réfléchissait à ce qu'elle allait dire. Elle voulait partager sa propre histoire avec Ely, lui dire qu'elle-même avait connu ça, néanmoins, les mots ne voulaient pas sortir. Oui, elle avait fait son deuil. En partie seulement, on ne lui avait pas réellement laissé le temps en un sens. Elle n'avait pas pu extérioriser réellement cette perte. Mais se taire, ne rien dire de plus, n'aurait servit à rien. Et puis, elle savait qu'elle pouvait lui dire, bien que c'était connu. Ca avait fait du bruit dans les journeaux à l'époque. Enfin... La question n'était pas là. Elle regarda à nouveau Ely. En cet instant, elle n'avait qu'une envie, lui parler de la mort de sa mère, et la prendre dans ses bras, pour s'excuser d'avoir posé la question, pour se rassurer elle-même, pour la remercier de lui faire confiance, pour lui dire que la voir comme ça, s'être redressée de la mort de sa soeur, la rassurait. Mais elle ne pouvait pas le faire. Parce que ce serait... trop troublant à ses yeux. Alors, elle la fixa, accrochant son regard, avant de parler, un sourire léger aux lèvres.
-Tu as eu de la chance d'avoir tes parents pour te soutenir, Ely.
Le sourire d'Amaelis s'élargit ensuite, devenant plutôt malicieux. Ses yeux pétillèrent un court instant, et elle lança en l'air l'herbe qu'elle avait arraché plus tôt, qui une fois assez haut, se disperça dans les airs pour retomber doucement sur les deux jeunes fille. Dans un même temps, la blonde enlaça Ely de ses bras et l'attira contre elle dans une étreinte. Le bras gauche d'Amaelys était posé sur l'épaule la plus éloignée de la jeune femme, l'autre agrippant le bras qui se trouvait tout contre Amaelis. L'herbe leur tombait toujours dessus, se prenant dans leurs cheveux et leurs habits.
-Ma mère est morte lors de ma première année ici.
Voilà, c'était dit. Une boule dans la gorge, Amaelis fut incapable de dire quoi que ce soit d'autre. En fait, elle n'avait jamais confié, ni montré, sa tristesse devant qui que ce soit. Non, elle n'était pas comme ça, elle voulait souvent donner une image forte d'elle. Mais quelque chose lui disait qu'elle pouvait le dire à Ely. Même en étant lâchement cachée à moitié dans son cou et ses cheveux. C'était un message signifiant "oui, j'ai aussi perdu quelqu'un un jour". Elles avaient beau paraître particulièrement différentes, elles avaient sans doute bien plus de chose en commun qu'elles le pensaient. Finalement Amaelis relâcha Ely, et remis une mèche de ses cheveux blonds en place, regardant ailleurs.
-Excuse moi, je ne sais pas ce qui m'a pris... |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Mer 20 Avr - 9:50 | |
| Ely fut autant surprise par la révélation d'Amaelis que par son attitude. Prendre sa camarade quasi-inconnue dans ses bras n'aurait pas été la première chose qu'elle aurait faite, même si elle pouvait être plutôt câline en temps normal. Son histoire la touchait, mais elle n'osait même pas savoir de quoi sa mère était morte. Elle voulait à tout prix lui retirait la tristesse qu'elle ressentait, puisqu'elle savait à quel point cela pouvait être dur. Elle aurait voulu que les brins d'herbes qui montaient au ciel et qui s'éparpillaient au dessus d'elles représentent la douleur que pouvait causer la perte d'un être cher. Mais si tout ce qu'elle voulait était réalisable, si tout ce qu'elle désirait pouvait être réel, alors la vie ne serait pas ce qu'elle était actuellement, et parfois il valait la peine de souffrir pour vivre ce qui nous était destiné.
Amaelis avait repris sa place initiale, laissant une Ely très étonnée de son geste. Elle réfléchissait à ce que la jeune femme venait de lui dire. Elle n'avait pas tord, Ely avait eut la chance d'avoir ses parents auprès d'elle, de les avoir à ses côtés pour l'aider à reprendre une vie normale et surmonter les épreuves, mais il semblerait que ce ne fusse pas le cas de sa camarade, ce qui l'attrista grandement. Elle ne savait pas vraiment comment réagir, que faire, elle ne savait même pas si de la tristesse ou de la douleur s'était mêlée dans la révélation d'Amaelis, si elle souhaitait en parler davantage, ou simplement recevoir de l'affection. Pourtant elle souriait, offrant à Ely un visage lumineux au possible. L'herbe s'était arrêtée de tomber. Les deux jeunes femmes en avaient autant sur les vêtements que dans leurs cheveux, ce qui la fit sourire de plus belle. Ely s'approcha de la jeune femme et lui passa les bras autour des siens, posant sa tête dans les cheveux blonds de la jeune femme.
« Tu n'as aucune raison de t'excuser, il nous arrive à tous de ressentir le besoin de se sentir mieux. J'espère que ça a été le cas pour toi. »
Elle lui caressa les cheveux en signe de confiance, bien qu'elle ne se sentait pas incroyablement à l'aise. Elles n'allaient pas se pleurer dans les bras, mais Ely s'était sentie soudainement poussée vers elle. Dans un sens, elle trouvait que son geste était étrange, mais elle l'avait senti ainsi, comme pour lui montrer que son épaule lui était réservée si elle en avait besoin, et qu'après tout, même sans se connaître, elle partageait déjà des secrets bien trop longtemps gardés. Il était temps de les faire ressurgir, pour s'en débarrasser à leur manière. Avant de se rasseoir normalement, Ely posa sa main sur l'épaule de la jeune femme.
« Tu as raison, j'ai eu mes parents pour me soutenir, et je leur en suis extrêmement reconnaissante pour ça. »
Elle ne savait quoi rajouter de plus, et changer de sujet aurait été très indélicat de sa part. Ely se sentait perdu, ne sachant pas ce qu'elle pouvait dire ou non, c'est à ce moment-là où elle s'apercevait que ne pas vraiment connaître Amaelis était un sérieux inconvénient. Était-il si dur que ça de rassurer quelqu'un, que de le réconforter ? Cependant, la jeune fille fragile qu'Ely avait découvert durant quelques instants ne semblait pas s'évanouir. Tout ce que la Licorne se disait en elle même ne lui paraissait pas approprié.
« J'aimerais pouvoir t'aider, être ce que mes parents ont été pour moi. C'est sûrement très étrange à entendre, surtout pour une chose aussi personnelle. »
Elle soupira, ne sachant si ces derniers mots auraient l'effet escompté, si ils serviraient réellement. Elle regarda les élèves, au loin, près du château. Certains paraissaient si insouciants, d'autres restaient visiblement dans leur bulle, ne s'ouvrant qu'à de rares camarades. Ils avaient tous leur part de jardin secret, tous leur part de douleur, mais ça ne se voyait pas. Ely passa sa main dans les cheveux pour retirer les quelques brins d'herbes qui s'y étaient attroupés, la posa à terre et regarda droit devant elle, perdue dans ses pensées. L'atmosphère était devenue tellement plus lourde, et la réalité avait repris surface. Les deux jeunes femmes n'étaient plus deux camarades insouciantes du monde qui les entourait, elles n'étaient plus deux élèves qui discutent de leurs problèmes d'adolescentes, elles étaient dans cette réalité plus sombre que personne ne comprenait vraiment, et qui les faisait basculer sans choix possible dans un monde beaucoup plus adulte et compliqué. |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Sam 23 Avr - 10:21 | |
| Ce fut au tour d'Ely d'avoir un geste plutôt étonnant. Elle passa son bras autour d'Amaelis et posa à son tour sa tête sur l'épaule de la blonde pour parler. Amaelis posa par réflexe un peu ses mains dans le dos d'Ely. C'était une situation plutôt étrange en fait... D'habitude, ce genre de proximité ne pouvait se créer qu'entre deux personnes ayant totalement confiance l'une en l'autre. Il s'agissait de geste ne pouvant exister qu'entre personnes proches. Mais les deux jeunes femmes venaient seulement de se rencontrer et pourtant... Mais l'étrangeté de tout ça, qui aurait dû au final totalement mettre en gêne Amaelis ne se trouva plus si étrange à ses yeux lorsque les paroles d'Ely parvinrent à ses oreilles. Ely s'accordait avec son attitude, ça ne l'avait pas réellement choqué et même si ça avait été le cas, ça ne la gênait finalement pas. Amaelis eut un sourire soulagé, presque tendre. Oui, Ely avait raison, on avait tous nos moments de faiblesses.
Au final, Ely et Amaelis ne se connaissaient pas, pourtant... Elles étaient sans doute bien plus proches qu'avec beaucoup de gens, et malgré l'apparente différence, leurs points communs étaient nombreux. Et sans doute en avaient-elles encore à découvrir. A la dernière remarque de la Licorne, Amaelis eut un petit rire avant de soupirer. Elle comprenait tout à fait ce qu'elle voulait dire.
-En même temps j'ai l'impression que tout de cette rencontre est étrange.
Ce n'était pas un reproche, loin de là. Mais il fallait avouer que découvrir qu'une de nos camarades de cours était une animagi, puis ensuite aller à se confier ainsi... Il y avait de quoi dire que cette rencontre était pour le moins inhabituel. Surtout qu'au final, Amaelis ne trouvait même pas ça si dérangeant. Etre dans une école de magie devait donner l'habitude de voir des choses bizarres. Elle observa également les personnes se trouvant plus loin dans le parc, ignorant de la scène se jouant à l'abri des branchages de l'arbre, à l'abri du monde, et pourtant tellement collé à sa réalité par la conversation qu'avaient les deux jeunes femmes.
-Tu sais, il paraît qu'avec le temps, tous les souvenirs deviennent bons. Je suppose que c'est en partie vrai. Enfin... Attends cinq secondes.
Elle commença à retirer les brins d'herbes qui restaient de la chevelure d'Ely, constatant pas la même qu'ils étaient plutôt agréables à toucher. Mais ce n'était pas vraiment le moment de penser à tout ça... Elle regarda un instant Ely, la main encore dans ses cheveux, puis soupira avant de se lever. Elle venait de se souvenir qu'elle avait quelque chose à faire. Apparemment, le directeur avait finalement décidé de faire quelque chose au sujet de cette histoire de préfet, et avait demandé à Amaelis de venir le voir. Bien qu'elle ne savait pas pour quoi c'était, elle s'en doutait un peu. Aussi elle devait s'y rendre, et y aller maintenant lui semblait judicieux, car l'ambiance entre elles était vraiment étrange, il fallait l'avouer.
-Je suis désolée, mais je dois y aller, je dois aller voir le directeur. Je vais donc devoir t'abandonner là. Mais n'oublie pas ma proposition, okay?
Elle lui adressa un large sourire, puis s'épousseta, enlevant en même temps l'herbe qui restait sur ses habits. Il était dommage de se séparer ainsi, mais il le valait mieux pour le moment. Sinon... Elle ne savait pas, mais elle avait l'impression que c'était mieux ainsi pour le moment. Elle récupéra ses affaire, fit un dernier signe en s'éloignant, puis partit.
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] Lun 27 Juin - 9:29 | |
| Si cette rencontre avait été étrange ? Finalement, ce n'aurait pas été le mot qui avait traverser en premier les pensées d'Ely. Tout avait semblé s'accélérer, et les deux jeunes filles qui ne se connaissaient pas, semblaient déjà entretenir ce que certains appelleraient une amitié. Enfin, peu importait la manière dont Ely pourrait appeler cela, c'est juste que, en y réfléchissant, qu'importe ce qu'était cette relation entre elles, elle s'était créée à une vitesse incroyable. Si elles sont faites pour se connaître, alors le destin se fiche bien des circonstances de leur rencontre, et du temps qu'il a fallut pour former des liens.
Ely aimerait y croire, que tous les souvenirs deviennent bons à la longue, mais elle y croira réellement lorsque ce sera le cas pour ses propres souvenirs. Elle était encore jeune, et le temps ne lui avait pas encore bien permis d'avoir un réel recul face au début de sa vie, elle attendrait, ne cherchait pas à se presser, mais au contraire de vivre chaque moment comme les autres, de manière à garder de nombreux souvenirs en mémoire, sans oublier une part de sa vie. A présent que la jeune licorne sentait la main de la jolie blonde dans ses propres cheveux, elle aurait eut envie de rejoindre la main d'Amaelis mais cette dernière la retira et se leva presque aussitôt. Ely n'eut pas le temps de poser de question puisqu'elle s'excusa immédiatement.
« Je t'en prie, ne t'excuse pas. »
Amaélis avait en effet un rendez-vous avec le directeur. Pour ce qui était de sa proposition, Ely n'avait nulle envie de la refuser alors, juste avant que sa camarade reprenne le chemin du château, elle articula quelques mots.
« J'aimerais bien qu'on se revoit oui. Si jamais j'ai besoin de toi, pour me... surveiller, je te fais signe... »
Elle n'avait pu s'empêcher d'esquisser un petit sourire en prononçant le mot "surveiller", ne voyant pas spécialement ce qu'elle pouvait dire d'autre. Laissant Ely avec un large sourire, Amaélis s'éloigna finalement. La licorne resta assise et, cherchant son sac des yeux, elle allongea son corps sur l'herbe en s'en servant d'oreiller. De sa position, elle voyait les branches des arbres que sa forme animal avait quitté il y avait peu de temps. Elle avait terriblement envie d'y retourner mais comme lui avait dit Amaélis, quelqu'un risquait de la voir, et Ely se demanda si une petite envie telle que celle-ci valait le coup de risquer de se faire prendre... Elle décida d'être raisonnable et se releva. Attrapant son sac d'une main, elle le mit sur une partie de son épaule et marcha dans les pas de sa camarade en lignée dragonne. |
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| Sujet: Re: A se croire trop chez soi, on en oublie que le monde tourne, et que nous ne sommes pas seuls [Amaelis] | |
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