Institut Durmstrang

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Finalement, je ramenai l’élève dans mon bureau alors que je ne devrai pas. J’entrai d’abord dans ma salle de cours, encore vierge et sans âme. Il faudrait que je pense à y poser ma griffe même si je n’aime pas m’étaler pour un court séjour. Enfin peut être pas…Mon bureau d’auror me manque mais ce n’est pas pour ca que je pense planter le directeur.
Sans un regard, pour le tas de copie bien empilée sur le bureau, je traçai ma route jusqu’à la petite porte en hêtre dans le coin gauche. Je la laissai toujours ouverte, au cas où j’oublierai la clé quelque part.
Contrairement à la salle de cours, mon bureau est plus accueillant, plus agréable et me ressemble beaucoup. J’ai eu droit à une partie de tour avec vue sur le lac grâce à de hautes fenêtres. Tout autour, que des bibliothèques pleines à craqué ou des vitrines contenant des objets utiles pour l’enseignement. Tout est rangé à la va vite mais rien ne dépasse et semble organisé. Un jour peut être je rangerai tout. Le seul pan de mur nu, celui de la cheminée où trône le portrait d’une illustre sorcière du XVIII°s. Que j’aurai aimé vivre à cette époque…
Au pied de la dame, sur le manteau de la cheminée, un coussin vert posé en vrac où Padoo vient se coucher, ou plutôt s’étirer de tout son long sur la cheminée pour avoir le ventre au chaud. D’ailleurs, il ne s’y trouvait pas. Où est-donc passé cette boule de poil ? Depuis notre arrivée au château, je trouve qu’il prend un peu trop ses aises. En remarquant l’absence de ma peluche chatesque, je me mis à faire ma mimique de lapin puis me dirigea vers mon « coin cuisine » que je me suis aménagé dans un petit renfoncement. Une bouilloire, 4 tasses et ma réserve personnelle de café en tout genre. Dans un petit pot à côté j’ai quelques feuilles de thé qui trainent, au cas où. Un peu d’eau dans la bouilloire, et hop ca chauffe. J’en profitai pour me tourner vers l’entré pour voir si mon invité m’avait bien suivit jusque là.

-Va y assied toi. lui lançai-je avec un grand sourire.Thé ?Tisanne ?Autre ?

J’espérai qu’elle n’allait pas s’installer devant le fauteuil face au bureau orné d’un bazar digne des grands souks marocains et qu’elle irait plus du côté de la cheminée où j’avais installé un canapé rouge deux place ainsi que deux fauteuils assortis. La table en verre entre les trois sofas était étrangement vierge de tout surplus. Seul un bouquet ou une corbeille de quelque chose trônait selon l’humeur. Pour le moment c’était des fruits.

-Ne fais pas attention au tas un peu partout. Je ne reçois pas souvent au-delà de la classe.

La baguette attrapée au passage, je vins m’asseoir sur le fauteuil dos aux fenêtres. De temps à autre j’agitai ma baguette pour activer la préparation de mon café.

-Alors comme ca Mademoiselle ne dort pas et préfère venir à la rescousse de ses professeurs…commençais je d’un ton narquois.

Invité .

Peu impressionnée par la salle de classe, que je connaissais déjà et qui était encore assez impersonnelle, je le fus un peu plus par le bureau de Mam'zelle Ohna. J'aimais d'emblée le joli paradoxe entre le bazar total et l'ordre établi vite fait mais qui donnait pourtant assez bien le change. J'appréciais aussi le caractère un peu hétéroclite des divers meubles. Ma professeur semblait apprécier le confort, comme le prouvaient les sofas disposés autour de la cheminée. Un coussin reposait sur le manteau de celle-ci... un chat dans les parages ?

Je souris lorsqu'elle m'invita à m'asseoir. J'hésitai un instant devant le petit fauteuil qui faisait face à son bureau, puis me dirigeai finalement vers l'un des canapés, près de la cheminée. Je n'étais pas là pour demander quelque chose, ni convoquée au bureau, autant éviter d'installer une nouvelle fois raideur et distance, déjà que j'avais échappé par miracle aux punitions...

- Oh, comme vous, merci, répondis-je lorsqu'elle me demanda ce que je voulais boire.

Je ris un peu à la remarque qu'elle fit ensuite. Je ne savais pas trop si je devais me détendre ou non, mais bon...

- Vous inquiétez pas, je suis pire que vous niveau rangement... Sauf si j'ai soudain très envie de tout nettoyer, mais c'est une humeur qui me prend rarement...

J'attrapai d'un geste vif un grain de raisin blanc dans la corbeille, le faisant rouler un moment dans la paume de ma main avant de l'avaler. Mam'zelle Cornewell lança alors une phrase d'un ton légèrement moqueur. Ce n'était peut-être pas dit méchamment, mais cela me rappela la tristesse de mon compagnon de rêves, me rendant un peu mélancolique moi-même. Je répondis sans sourire plus longtemps, la tête posée dans ma main droite :

- J'ai fait un cauchemar. Ca m'arrive quasiment tout le temps. Et, bon, j'avais pas envie de tourner en rond dans la salle commune ou le dortoir. J'avais besoin de sortir. C'tout.

Mon regard s'était évadé, par la fenêtre, contemplant le reflet de la Lune sur les eaux noires du lac.

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-Je vois…

Encore une avec des soucis de sommeil.IL faudrait que je pense à en discuter avec le professeur de potion voir s’il n’y avait pas un remède pas trop fort. A ce rythme je ne tiendrai pas longtemps et si Anastasia pouvait en profiter par la même occasion, on ferait d’une pierre deux coups.
Je la senti partir ailleurs en regardant le lac.JE me contorsionnai pour regarder si, par hasard, mon imbécile de boule de poil n’était pas sorti par la fenêtre que j’avais laissé ouverte. Bien qu’il ne faisait pas trop froid, j’allai la fermer avant d’oublier en allant me coucher. Si mon chat était dehors, il me ferait les vitres.

-Depuis quand tu as ce soucis ? Un élément déclencheur ?

Je profitai d’être à côté de la kitchenette pour raviver le feu sous la bouilloire et chercher quelques feuilles de thé blanc. Du café pour une élève, à cette heure de la nuit, on allait éviter. Surtout qu’elle avait cours avec moi le lendemain et je ne lui ferais aucun cadeau. Normal.

-Tu as peut être déjà vu un médicomage ou un psy pour ca ? lui demandai-je en mettant les feuilles dans la théière, j’ai eu le même soucis plus jeune. Je m’endormais pas avant 3-4heure et me levais à 6h30 .

La bouilloire siffla. En la faisant léviter, je transférai son contenu dans la théière délicatement et l’envoyai sur la table basse, accompagné du sucre, du lait, et de deux tasses avec cuillères. Je fis un tour sur moi-même pour voir si je n’avais rien oublier. J’avais honte du bazar entassé sur mon bureau. Note à moi-même : le ranger au plus vite… J’allai m’asseoir avec mon élève, lorsqu’une enveloppe d’une blancheur immaculée attira mon attention. Je la pris en vol .

-Si ce n’est pas déjà le cas, va en parler avec l’infirmière.

Invité .

Je tournai de nouveau la tête vers ma professeur lorsque celle-ci me répondit.

- Non, je ne crois pas... Aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été comme ça. S'il y a un déclencheur, il fait partie de ma toute petite enfance, alors...

Je souris en voyant la théière et les autres ingrédients léviter jusqu'à moi pour venir se poser en douceur sur la table. Remerciant la jeune femme qui s'asseyait non loin de moi, j'attendis que le thé infuse encore un peu. J'aimais mieux quand il avait beaucoup de goût.

Je répondis de nouveau, à sa question suivante :

- Oui, mes parents m'ont emmenée, plus jeune. Plusieurs fois. Ils ont pas été fout... enfin, fichus de trouver une explication valable. Sauf un, à un moment, qui avait l'air pas mal. Mais bon, je sais pas trop pourquoi, je l'ai plus revu après.

J'hésitai un long moment avant de poursuivre :

- Mais une chose sûre, je vois toujours le même garçon. Et le plus bizarre, c'est qu'en seize ans de cauchemars, il a toujours eu le même âge que moi. On dirait qu'on grandit en même temps, c'est bizarre.

Je haussai les épaules. Je n'aimais pas tellement parler du blond qui habitait dans mes rêves aux autres. Comme si c'était... privé. Intime. J'essayai de détourner la conversation :

- Et vous, Professeur ? Une insomnie, aussi ?

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Je m’affalai sur mon fauteuil, les deux jambes sur l’accoudoir .Faire des manières parce qu’une élève était là n’était pas mon genre. Ce n’était pas comme si c’était le directeur. J’ouvris la lettre en écoutant distraitement Anastasia. Son histoire de petit garçon blond m’intrigua et me fit lever un œil de la lettre. Je regardais la jeune fille qui semblait peu à l’aise d’en parler. Bien que je penchais pour une sorte d’ami imaginaire, je ne voulant pas mettre mal à l’aise mon invité. Je reportai mon attention sur ma missive.

-Insomnie ? dis-je encore perdu dans le contenue de la lettre m’annonçant ma ascension au poste de directrice des dragons. AH oui, l’insomnie. Je ne dors pas beaucoup. Les médicomages disent que c’est à cause du stress et mon taux trop élevé d’endorphine dont j’ai du mal à faire descendre.

Délicatement je lançai la feuille sur la table en soupirant. Il manquait plus que ça, une responsabilité supplémentaire. Moi qui souhaitais retourner au plus vite au ministère, c’était raté. Je fis une drôle de grimace, je ne pouvais pas planter le directeur qui m’avait nommé à ce poste sans doute par dépit.

-Mais je survis bien.

Ma dernière phrase me fit sourire .Ma propre bêtise m’étonnera toujours. Ma tasse lévita jusqu’à moi, deux sucres sautèrent du sucrier. Je me redressai dans mon fauteuil et attrapai ma tasse. Du bout du doigt je fis tourner la cuillère. Je sais que j’exagérais en me servant de la magie pour tout et n’importe quoi. On est sorcière, autant lier l’utile à l’agréable.

Invité .

Je bus quelques gorgées de thé, faisant rouler entre mes doigts un autre grain de raisin. Le liquide était chaud et bien infusé comme j'aimais, avec juste la petite cuiller de sucre que j'avais ajoutée dedans. Miam.

Je levai les yeux aux paroles de mon hôte. Je n'y connaissais pas grand-chose en médecine, et les endorphines ne faisaient pas partie de mes sujets d'étude préférés (bon, d'accord, je n'en savais strictement rien), mais je déduisais qu'elles devaient agir au même titre que l'adrénaline sur le sommeil. Plus ou moins.

- Vous êtes plus portée vers l'action que la sieste, c'est ça ?

J'eus un grand sourire à sa dernière phrase. Décidément, j'aimais bien cette prof. En plus de ne pas m'avoir filé de retenue, de m'avoir fait un super thé et tout, elle était drôle.

- Tant que c'est ça, ça va. Mais bon, mieux vaut arrêter avant d'être mort, hein...!

Elle jeta alors la lettre qu'elle lisait sur la table. Le papier avait glisser jusqu'à arriver près de moi.

* Mauvaise idée, Ana. On ne lit pas le courrier des autres... Retiens-toi ! *

Je fis ce que je pouvais, avalant mon grain de raisin pour jouer avec un autre, reportant mons regard sur Mam'zelle Ohna, jetant un coup d'oeil de temps à autre vers la fenêtre... Mais un mot sur la missive attira mon attention. "Dragons". Je m'exclamai soudain :

- Eh ! C'est trop chouette, ça ! Je suis chez les Dragons ! Contente de vous avoir en directrice, Mam'ze... Professeur. Vous êtes sympa, donc c'est cool. On aurait pu avoir moins de chance !

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J’acquiesçai au dire de mon élève en buvant une gorgée de mon thé trop sucré. Si elle savait…Un citron déjà tranché plana jusqu’à nous sans que je n’eu rien à demandé .Au vol j’en pris un morceau et le plongea dans ma tasse pour que l’acidité masque le trop de sucre.

-Avant d’être mort..Répétais-je en levant les yeux au ciel.

Instinctivement, ma main libre se plaça au dessus de mon cœur et massa la zone qui devenait quelque peu brûlante à chaque fois qu’on me parlait de la mort. La cicatrice n’avait pas vraiment disparue et n’était pas tellement visible avec mon tee-shirt blanc. Heureusement, je ne me voyais pas expliquer le pourquoi du comment.
J’allais ajouter quelque chose, une ânerie pour changer de sujet, mais l’exclamation d’Anastasia me fis sursauter et perdre le fil de mes idées. Par chance, je ne tenais plus ma tasse.

-Doucement… Ce n’est pas officiel, enfin si mais non mais…

Ou comment s’embrouiller dans ses paroles. Je me senti stupide en agitant les mains pour tenter de me faire comprendre. Je brassais de l’air pour rien puisque je ne me comprenais pas moi-même, ou dû moins je ne savais plus où je voulais en venir. Fatiguée de me battre dans le vide, je remis mes mains sur ma tasse et regarda Anastasia en souriant.

-Moins de chance ? Tu es sûre ?

Je rigolais à moitié. Quelle image piteuse je devais donner : une professeur peu dégourdie alors que j’étais une excellente auror, décorée et membre d’honneur de je sais plus quel ordre. Oh je n’étais plus à ça près.
Je repris contenance, et mon air sérieux, une gorgée de thé et demandai :

-Tu me vois réellement à ce poste ou juste de la lèche ? Et tu peux m’appeler par mon prénom et me tutoyer quand nous sommes seules. Le Mademoiselle, pire le Madame et le vouvoiement me sortent par les oreilles. Ca me vieillit trop…

Je tirai les traits de mon visage comme pour me faire un leefting. Je ne me trouvais pas assez ridée pour ce genre de chose.

Invité .

Je fronçai légèrement les sourcils en la voyant se masser distraitement un certain point sur la poitrine, un peu au-dessus du coeur. Pourquoi faisait-elle ça ? Elle avait eu quelque chose à cet endroit, ça lui faisait mal ?...
Je ne relevai pourtant pas. Ce n'était peut-être pas quelque chose dont elle aimait parler, comme moi avec mes cauchemars. Mieux valait peut-être ne rien dire...

L'exclamation que je poussai ensuite la mit comme sur la défensive. En fait, elle n'avait pas l'air sûre de vouloir prendre cette responsabilité.

Bah, ouais, je vous trouve sympa.

La suite me vexa un peu, mais je ris tout de même de bon coeur.

J'ai vraiment une tête à faire de la lèche ? Enfin bref, non, déjà c'est pas mon genre, mais ça me ferait vraiment plaisir que ce soit vous. Vous êtes chouette, intelligente, compréhensive. Nan, vraiment, c'était sincère...

Les dernières paroles de ma professeur me surprirent beaucoup. Après un temps d'étonnement complet, je souris largement.

Je vais avoir un peu de mal avec le vouvoiement, à cause de l'habitude... Mais d'accord ! Mam'zelle Ohna, comme tout à l'heure, ça vous... euh, te va ?

Ouh, ça faisait bizarre, ce "te"... J'aimais beaucoup le sentiment d'amitié qui naissait entre nous, mais perdre une habitude est plus dur que de la prendre, c'est bien connu...

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De toute façon, j'aurai jamais besoin de lifting, l'avantage d'être métamorphomage.La vieillesse n'aura jamais se sur moi, sauf quand je le voudrai.. ou que mes capacités magiques se seront affaiblies.Non je ne veux pas imaginer le pire.
Anastasia, face à moi, tenta de me rassurer sur ses intentions.Leche-botte, elle en avait l'allure mais les apparences sont souvent trompeuses et finalement, je l'appréciais.Sa derniere phrase me fit rire et je m'etouffai avec mon thé. Oui les habitudes sont difficiles à perdre, et me doutais que la jeune fille me mettrait dans des situations cocasses en passant du "tu" au "vous", en s'emmêlant avec le "professeur" et mon prénom.

-T'inquiètes pas,je n'en tiendrai pas rigueur.

J'envoyai ma tasse sur la table et attrapai une pomme qui se coupa toute seule en quartier.Je repensai à la lettre et aux nouvelles responsabilités que le directeur venait de m'octroyer. J'héstai encore à accepter, cela se lisait sur mon visage. Un silence s'installa, je restai plongé dans une profonde réflexion en grignottant mes morceaux de pomme.
La porte de mon bureau grinça et s'ouvrit en grand.Une boule de poil noire et blanche traversa comme une flèche la pièce pour s'écraser contre mon bureau.

-Je sais que t'es obèse Padoo, mais de la à avoir besoin d'une autoroute pour rentrer...

Je me retournai vers Anastasia et lui présentai mon "con de chat", aussi doué que ca maitresse, quoique.Il vint vers nous la queue en panache sans doute fier de sa bêtise, se frotta à ma jambe et s'étala de tout son long sur l'acoudoir à côté de la jeune fille en lui faisant les yeux doux. Je le regardai faire, sacré comédien.

-J'espère que tu n'es pas allergique aux poils de chat.lui dis-je en finissant ma pomme.Il en perd.. des tonnes.

Invité .

Je lui souris quand Ohna me rassure calmement. Bon, j'avais encore des progrès à faire, surtout que dès la première heure de cours avec elle, ce serait le retour au "Professeur"... Je n'étais pas sortie de l'auberge, de toute évidence.

- Oui, merci, je pense que ça vaut mieux... Sinon on risque de se prendre la tête pas mal, je crois !

Je posai mes jambes à côté de moi sur le canapé, m'affalant un peu plus. Je n'avais aucune envie de dormir, mon cerveau était parfaitement actif, mais mon corps protestait. Pourtant, si je me mettais au lit et que j'essayais de faire de noveau un somme, je n'y parviendrais certainement pas. Le problème d'être toujours en train de penser à quelque chose, voir à plusieurs trucs à la fois, souvent sans aucun rapport les uns avec les autres...

C'est alors que la porte se fit entendre, par un grincement des plus sympathiques, et qu'une, euh... chose poilue fit irruption, allant directement se planter dans le bureau en bois massif. Je profitai du fait que l'animal se soit enfin arrêté de bouger pour l'examiner plus attentivement : c'était un gros chat, noir et blanc, visiblement très fier de son entrée en fanfare.

J'éclatai de rire quand Ohna "salua" le matou, me le présentant ensuite comme étant Padoo, son "con de chat". Je l'adorais déjà.

Je le laissai s'approcher de moi, lui grattant doucement la gorge tandis qu'il faisait son intéressant en ronronnant.

Sa maîtresse s'adressa ensuite à moi, et je tournai la tête vers elle pour lui répondre en souriant :

- Oh non, t'inquiète pas ! J'ai un chat, aussi. Zig, il s'appelle. Il est noir et blanc aussi, sauf que lui le blanc, c'est juste une tache sur le bout de l'oreille droite. Il fait toujours plein de conneries, il est intenable. Et puis chez moi, enfin chez mes parents, y en a plein d'autre, des chats, des oiseaux, des bestioles en tout genre. Ma mère les adore. Elle est Sorcière-Soignante spécialisée pour les hippogriffes.

Oui, je racontais ma vie... Mais je m'en fichais pas mal. L'atmosphère était à la détente, apparemment, et je commençais à vraiment me laisser aller, là, en chemise de nuit sur le sofa de ma professeur de Défense contre les Forces du Mal.
Boarf, chouette nuit !

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J’avais de la chance d’avoir un chat câlin et pas rancunier. Ana était assise à la place habituelle de Padoo, là ou monsieur préférait s’étaler de tout son long. Vu le bruit que faisait son ronronnement, non il lui en tenait pas rigueur, alors que moi, j’aurai déjà eu droit à un mordillage de doigts. Ce chat me tuera..

-Dans le genre connerie, cette chose est pas mal aussi.. Malheureusement.

Ma pomme finie, mon thé aussi, je m’en resservis un autre. Je savais qu’il se faisait tard et que j’aurai dû renvoyer la jeune fille dans son lit. Elle avait l’air aussi motivée que moi de rejoindre son dortoir. Je la laissai encore un moment avec moi. Quand elle voudrait repartir, je la raccompagnerai en bas.AU pire si elle s’endormait, je la ramènerai dans son lit discrètement.

-Alors comme ca tu dois être douée en cours de …comment vous appelez ca ici ? Soin aux créatures magiques c’est ça ?

Ces cours-là, Ohna n’y assistait généralement jamais, ou presque, ou seulement quand les animaux en valaient la peine. Les scrouts à pétard et autres trucs informes et hideuses, pas pour elle. Elle avait apprit dans les livres à les reconnaitre et comment s’en défendre bien qu’elles n’étaient pas des plus dangereuses.Dans l’année, elle avait dû faire une dizaine de cours, pas plus.

-D’ailleurs qui est le professeur de ce cours ? Je connais pas trop mes collègues.

(hj deso pas trop le temps)

Invité .

Je laissai l'animal me marcher dessus, après qu'il se soit copieusement dandiné sous mes caresses avec force ronronnements, et le gros Padoo s'installa sur mon ventre avec un air bienheureux. Je continuai de lui grattouiller la tête tout en riant doucement aux paroles d'Ohna.

- J'pense qu'il est pas le seul à savoir faire les conneries... On est beaucoup, dans cette catégorie, moi la première !

Je relèvai la tête, riant intérieurement.

- Par exemple, vous étiez là quand j'ai peint une caricature de Kaprice sur un mur ? C'était plutôt drôle, j'ai eu pas mal de félicitations... Enfin jusqu'à ce que je doive tout nettoyer sans utiliser la magie... Là c'était moins chouette !

Bon, c'était peut-être un exemple un peu bête, et pas très glorieux au final, mais c'était le premier auquel j'avais pensé, et il me faisait rire. Alors bon, tant pis si elle trouvait ça débile, de toute façon, c'était dit.

Après ce que j'avais répondu sur les animaux chez moi, la brune me posa quelques questions, pensant logiquement que comme ma mère était Sorcière-Soignante pour animaux magiques (les hippogriffes n'étant que sa spécialisation), je devais être douée en Soin aux Créatures Magiques. Et d'ailleurs, c'était le cas.

- Hm, oui, pas mal, lui répondis-je. En fait, comme j'ai une bonne mémoire, je retiens facilement les recettes de baumes, de potions, les sorts ou encore les noms latins des animaux et des plantes. Ma mère m'a pas mal transmis les bases de son savoir ; en plus d'être utile et de faire partie de ma culture magique, ça m'aidait à me concentrer sur quelque chose, petite. Enfin, y avait pas que ça, mais c'était pas mal, quand même. Ca devait leur faire des vacances, à mes parents, quand je me taisais et que je restais plantée au-dessus du chaudron à regarder les potions changer de couleur et à couper les herbes avec ma mère !, ajoutais-je en riant.

Elle me demanda finalement qui était le professeur de ce cours. Et là, j'étais bien embêtée pour lui répondre...

- Oh, eh bien, avec les évènements qui se sont produits, la bataille, tout ça, je crois qu'ils n'ont pas retrouvé de professeur fixe dans cette matière, pour le moment... Enfin après, je peux me tromper.

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