Institut Durmstrang

PNJ .

La journée avait été longue. Beaucoup croient qu'être professeur est une chance, avec leurs nombreuses vacances et leurs horaires maniables. Qu'ils se détrompent. Gérer un troupeau de sorciers en pleine crise d'adolescence est digne d'un sport olympique. Mais à quoi bon se plaindre. Ca ne changerai rien. Et dans tous les cas, il n'y avait pas matière, vu qu'il l'avait voulu. Etre professeur était sa vocation. Il ne se voyait pas faire autre chose. C'est pourquoi, il s'efforçait de commencer et de finir ses journées de travail avec le sourire, quoiqu'il advienne.

Ce qui n'empêche que de temps en temps, il appréciait flâner dans le château pour récupérer de ses journées, à défaut de corriger des copies ou de préparer ses cours, ce qui l'obligeait quelques fois à veiller tard pour être à jour. Mais ca faisait partie de ses petites habitudes...

Cette fois ci, il aurait aimé faire un tour dans le parc ou au bord de la mer noire, mais malheureusement, le temps ne le permettait toujours pas. Son choix se porta donc sur les jardins intérieurs qui lui rappellerait un peu l'extérieur, avec une chaleur plus appréciable.

Comme il s'y était attendu, l'endroit était noir de monde. Il était assuré que les élèves monopolises ce lieu après les cours, mais ce n'est pas pour autant qu'il allait rebrousser chemin. Il y aurait bien un banc libre...

C'est seulement après avoir faire le tour des jardins qu'il trouva une place libre sous un chêne. Que demander de mieux ?

Il ne lui aura pas fallu longtemps pour prendre possession de l'emplacement, même si un livre semblait avoir été oublié sur place. Doucement, il ferma les yeux...

-------

Voila bien trois heures qu'il s'était endormit et bien sur, personne n'avait fait l'effort de le réveiller. Il n'avait même pas mangé et vu qu'il était plus de 21h00, aucune chance que les elfes de maison s'adonnent à lui faire un repas. Tant pis pour lui. En réalité, ca ne lui importait peu. Il n'avait pas faim.

La nuit était tombé même sur les jardins qui offraient un peu plus de temps lumière que l'extérieur. Il avait bien l'air idiot, seul, au milieu de cette foret artificielle.

D'un coup de baguette, il fit apparaitre quelques bougies qui se mirent à voler au dessus de lui. Cela rendait l'endroit un peu moins inquiétant, ce qui était intelligent vu qu'il n'avait pas dans l'idée de rentrer tout de suite à son bureau. La nuit, tout était diffèrent. Il voulait profiter de ce moment de calme, que le château ne lui offrait que très rarement.

Il s'allongea dans l'herbe prêt à retomber dans les bras de Morphée quand des pas se firent entendre non loin de lui. Il se redressa, sa baguette en main.

- Qui est là ? Dit il distinctement à l'affut du moindre mouvement.

.

.

Arthuros Korn…énième copie…énième tissus d’âneries…plutôt le crème de la crème de l’imbécillité.
Ohna soupira devant un tel désastre. Comment pouvait-on raconter autant de bêtises sur les épouvantards . Un sujet basique que n’importe quel étudiant de première année peut facilement faire un parchemin. A croire que cet étudiant avait une mémoire de poisson rouge ! Le professeur avait passé deux heures sur ce sujet pendant ces cours, deux heures qui avaient servies à rien.
Ohna s’accrocha pour déchiffrer la copie de l’étudiant mais très vite, l’écriture de cochon, les fautes de langue et le reste finit d’achever la patience du professeur. Elle lâcha sa plume dans son encrier qui vacilla. Heureusement que l’élève n’était pas devant elle à cet instant précis, elle l’aurait transformer en crapaud.

* Je ne peux pas laisser passer ca je ne peux pas….*

Son regard se posa sur la grande horloge .Début de soirée, il devait se trouver dans sa salle commune. Ohna posa son chat par terre et sortie de chez elle, l’animal sur ses talons.

- Ah mais nan il n’est pas revenu, professeur, il avait rendez-vous avec sa copine à la bibliothèque.
-Et après ?
-après… je crois qu’il …

Le professeur fixa l’eleve qui cherchait une excuse tangible pour excuser son camarade. Elle s’impatientait, et fini par partir en retirant 5points à la maison.
Tant pis, elle l’attraperait une autre fois. Padoo miaula pour que sa maitresse le porte, comme à chaque fois que ce gros fainéant en avait pleins les coussinets. Une fois dans les bras de sa maitresse, il se mit à ronronner comme un fou ce qui fit sourire la jeune femme. Heureusement que cette boule de poils était là, sans lui elle se sentirait bien seule dans cet immense château. D’une main distraite, elle lui gratouillait le crâne en retournant dans ses appartements.
Soudainement, le ronron réconfortant s’arrêta, le chat sauta au sol et se mit à courir comme un fou apres quelque chose d’imaginaire. Ohna le vit tourner à gauche et tourner dans les jardins intérieurs.

-Non Padoo, reviens, Padooo… con de chat !

Ohna se mit à courir après son chat qui s’enfonçait dans les jardins. Lui qui lui faisait une crise de panique quand il devait mettre une patte dans l’herbe, dans un vrai jardin..ca promettait d’être comique. La baguette à la main, en guise de lampe torche, la jeune femme s’engouffra dans la jungle.
Durant une heure, la jeune femme tourna en rond à la recherche de l’animal en espérant qu’il ne lui était rien arrivé. Depuis un petit moment déjà, elle avait renoncé à l’appeler et songeait à regagner la sortie. Ohna aperçut un peu plus loin des lueurs et se dirigea vers elle pensant aux torches du couloir.Un peu plus loin, elle vit un homme allongé dans l’herbe.

*Haaa quelqu’un…*

L’homme se releva d’un bond et pointa sa baguette dans sa direction. Ohna s’approcha mains et baguettes en l’air.

-Euh calme… c’est que moi…Bonsoir monsieur… ?

La jeune femme regarda l’homme face à elle et baissa sa baguette. Le visage de l’homme lui était inconnu et sa surprise de croiser quelqu'un ici se lisait sur son visage.

-Desolée de vous déranger dans votre sieste…Pensais pas que le directeur laissait les gens dormir ici...

PNJ .

Au final, les pas qu'il avait attendu était ceux d'une sorcière. Plus précisément, une de ses employés. Car même si elle ne l'avait pas reconnu, lui la connaissait. Tout du moins, grâce au dossier qu'il avait eu sur son bureau, il y quelque semaine déjà.

Le directeur actuel de la brigade des aurors, lui avait parlé d'une femme pas comme les autres. Elle ferait un bon professeur de défense contre les forces du mal, lui avait-il dit. Vu son Cv, il n'en doutait pas. Et c'est pourquoi, il l'avait engagé sans même prendre la peine de lui accorder un entretient. C'était surement une erreur vu que la jeune femme ne semblait même pas reconnaitre son supérieur... Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Après avoir rangé sa baguette dans une de ses poches arrières de son jean, il avança vers la professeur, une main tendu et un sourire aux lèvres.

- Je ne pense pas que le directeur disse quelque chose... C'est un ami. Dit-il avec un sourire. Vous devez être Mademoiselle Corneweel ? Enchanté.

On ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être bien entouré. La jeune femme, avec ses cheveux bruns et ses yeux noisettes, semblait tout droit sortie d'une pub moldu pour maillot de bain, sans maillot de bain. Heureusement qu'il ne se laissait pas convaincre par ce genre d'atout, même s'il est vrai qu'il n'en restait pas indifférent. Qui sait, le nombre d'homme qui c'était brulé les ailes pour les yeux d'une déesse.

- Il est bien rare de voir du monde à cette heure ci dans les jardins... Dit il d'une voix à peine audible. Mais il faut croire que les plus belles fleurs ne se montrent que la nuit...

Cela ne servait à rien de se le cacher. C'était un beau parleur. Mais c'était ce genre d'initiative, qui mettait à l'aise. Du moins habituellement. Il avait encore un peu de temps devant lui et ne se voyait pas retourner à son bureau pour corriger des copies alors pourquoi ne pas faire cet entretien oublié maintenant.

- Je vais peut être paraitre direct... Mais si je vous priai de rester avec moi disons pour une heure ou deux, cela vous semblerai déplacé ? Insista-t-il, tendis qu'une moue suppliante s'affichait sur son visage.

C'était maintenant, elle qui avait les cartes en main. Sa soirée dépendrait de son choix.

- Au fait. Ajouta-t-il sans laisser le temps à l'ancienne auror de lui répondre. Je m'appelle Nicolas Anouza et je suis le directeur de cet institut.

.

.

Ohna resta les mains en l’air jusqu'à ce que l’homme daigne ranger sa baguette , puis soupira, soulagée. Pas envie de se battre, ni de chipoter pour rien ce soir. Elle prit la main qu’il lui tendait avec douceur, mais fermeté. Elle allait se présenté mais l’homme la devança.

-euh ..oui oui … de même… Vous..

Ou comment passer pour une andouille devant un homme. Ohna était surpris, et cela se répercuta dans son élocution. Cela faisait que quelques jours qu’elle avait prit ses fonctions de professeur, et ne connaissait personne, ou presque, les élèves ne comptent pas. Quoique, une tête nouvelle dans l’équipe pédagogique, ca se remarque très vite.
La jeune femme lui lâcha la main et rangea a son tour sa baguette dans sa manche. Autant la garder à porté de main si jamais ce con de chat refaisait apparition. D’ailleurs, la jeune femme regardait partout au cas où l’animal sortirait des buissons sans prêter vraiment attention aux paroles de beau parleur. Tous pareils, les hommes…
Le mot « direct » attira l’attention de la jeune femme qui planta son regard dans celui de l’homme, quelque peu sur la défensive, mais sa demande la fit rire, surtout la mimique. Elle secoua la tête en souriant et levant les yeux au ciel.

-Déplacé.. pas vraiment..

Elle n’eut pas le temps de finir ca phrase que Monsieur le directeur se présenta enfin. A mesure que l’homme se présentait, le visage d’Ohna blêmi et ses yeux se mirent à briller. Elle posa sa main sur sa bouche, confuse de ne pas l’avoir reconnu.

-Monsieur, le directeur, je suis navrée.. je ne savais pas que vous étiez si..

*pense pas trop fort andouille pense pas trop fort*

-.. si jeune , ajouta-elle pour se rattraper.

Comment aurait-elle pu le savoir ? Elle n’avait jamais eu d’entretient avec le directeur, et celui-ci n’avait même pas daigné l’accueillir pour lui présenter l’école. Ohna avait du se contenter d’une vague entre vue avec le concierge qui lui avait montré ses appartements et d’un fantôme pour la visite du château.
D’un coup d’œil rapide, elle examina le dit directeur et le trouva fort joli garçon pour quelqu’un de haut placé. Elle l’avait plus imaginé comme le directeur de son ancienne école, un vieux monsieur un peu bourru, à cheval sur le règlement.

-Ravie de faire enfin votre connaissance monsieur, j’ai entendu beaucoup de bien de vous, surtout de la part de mon patron.

*ex patron ex, c’est lui maintenant*

Elle lui adressa un sourire, ne sachant pas où se mettre. C’est le moment que choisit Padoo pour faire son retour. La queue dressée, tout fier et surtout tout poussiéreux, il passa derrière le directeur, se frotta à sa jambe et reparti comme il était venu, en un peu plus vite.

-Con de chat…fit la jeune femme en le voyant disparaître un peu plus loin, puis se retourna vers le directeur, Veuillez excuser mon chat, c’est une catastrophe, je lui courrais après quand je vous ai trouvé…Enfin, il va se débrouiller…pas envie de passer ma soirée à ça, je pense pouvoir vous consacrer une ou deux heures. Enfin si vous le souhaitez toujours.

PNJ .

Le directeur ne pu retenir un sourire quand la jeune femme lâcha le mot "jeune", qui soit dit en passant, n'aurait pas été le même si le contexte avait été diffèrent, vu le silence qui le précéda. Mais c'était flatteur à l'inverse du "Monsieur" qui le vieillit de plus de 10 ans alors qu'ils avaient environs le même age.

- Nicolas suffira. Lança-t-il tout en sentant quelque chose le frôler.

Cette chose était le chat de la demoiselle, plein de poussière et de terre. A peine fut-il arrivé qu'il reparti au détour d'un arbuste au grand damne de sa maitresse. Dans tous les cas, il ne pouvait que le remercier, grâce à cet animal il avait de la compagnie.

- Ce n'est pas grave. Dit il amusé en s'asseyant à même le sol et en y invitant la sorcière. C'est un peu sommaire, je vous l'accorde, mais ce n'est pas aussi désagréable que ca!

Ils ressemblaient quelques peu à des adolescents dans cette situation mais qu'importe... Il pouvait tout faire. La nuit leur permettait.

Aucun d'eux n'avaient encore parlés. Les yeux dans les yeux, il la toisait tel un guerrier avant le combat, tel un prédateur avant l'assaut, tel un jeune homme avant... Bref, il la regardait, sans mot dire. Ce silence devenait de plus de plus pesant tant que les minutes semblaient passer vite. C'est avec énergie qui le coupa.

- Encore désolé de ne pas vous avoir accueillit au château. Commença-t-il en souriant, la lèvre inférieure mordu par la supérieure ce qui montra sa gêne. J'ai été quelque peu occupé par un soucis au ministère... Mais si je peux, à l'occasion, vous inviter à boire un verre pour m'excuser, cela serait avec plaisir.

Il ne changerait pas. Il aurait pu l'inviter avec plus de subtilité mais mettre carte sur table, c'était plus "son truc" et ca évitait pas mal d'incompréhension. Et puis, il faut dire que l'excuse était bien trouvé. Tout était bon pour faire un peu plus connaissance avec l'ancienne auror...

- J'aurai aimé savoir... Continua-t-il sans attendre la réponse d'Ohna. Pourquoi avoir mit entre parenthèse votre carrière d'auror. Votre ancien patron ne s'est pas beaucoup exprimé sur la question... Pas que je ne sois pas heureux de vous voir dans mon établissement... La curiosité à toujours été un de mes défauts.

C'est vrai, que des fois, il y été un peu de trop et il le découvrait à ses dépends malheureusement. Mais bon. Il comparait ca à une envie de femme enceinte. pas qu'il y soit, ce qui serait EXTRÊMEMENT étrange, même pour un sorcier, mais c'était convulsif. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Il fallait faire avec...

.

.

Le chat parti, Ohna se retrouva à nouveau seul face au directeur qui s’assit dans l’herbe, comme ca, sans chichi et l’invita à faire de même. Etonnée, mais se rappelant qu’il était un homme comme un autre, presque de son âge, et qu’il était presque normal qu’il ne fasse pas tout un cérémonial, elle se posa à côté, les deux jambes regroupés à moitié sous elle.
Elle se sentait idiote à toiser silencieusement le directeur, comme elle le faisait, limite régresser de quelques années, comme lorsqu’elle voyait tout ses imbéciles d’étudiants roucouler sur les pelouses de l’institut de magie anglais.

*Padoo revient.. maintenant.. s’il te plait..*

Entre fixer son supérieur comme ca et rechercher son chat, le choix était rapide. Mais la boule de poil avait décidé de se cacher et de vivre sa vie, laissant sa maitresse se débrouiller toute seule. Elle nota mentalement de lui accrocher un traceur au collier, ca lui apprendra à la laisser tomber.
C’est le moment que choisi le directeur pour rompre le silence qui commençait à peser. Ohna se fit craquer doucement la nuque avant de répondre.

-Ce n’est rien monsieur, c’est compréhensible. Mais Vous n’avez pas de bras droit ? Parce que votre concierge…niveau amabilité.., elle remua le nez, comme un lapin, gênée, on a vu mieux.

Elle fit semblant de ne pas avoir entendu la fin de la phrase, avec l’invitation mais ne pu s’empêcher de sourire. La jeune femme eut de la chance et n’eut pas besoin d’y repondre puisque Nicolas enchaina sur une autre question, un peu plus personnelle. Par réflexe sans doute, la professeur posa une main sur sa blessure et la massa.

-On vous a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut monsieur le directeur ? dit Ohna en rigolant puis ajouta d’une voix un peu plus sombre, Nan je n’ai rien à cacher.

Il lui fallut un peu de temps avant de répondre, le temps de mettre un peu d’ordre dans ses phrases.

-J’ai été blessé en mission il y a quelques mois, j’ai fait peur à tout le monde. J’étais un peu trop tête brûlée, et je n’ai pas fait attention. J’ai été touché là au dessus du cœur, elle désigna sa main posée sur sa poitrine d’un signe de tête, Ca m’a fait réfléchir, j’ai voulu prendre un peu de recul. Mon directeur m’a parlé de ce poste pour pouvoir souffler un peu et ..me voici !

Ohna finit son monologue par une espèce de mimique montrant que ces évènements étaient résolument passé, même si juste quelques mois s’étaient écoulés.

-Vous alors, directeur…comment vous en êtes arrivé là ?Votre nom ne fait pas très Bulgare.

PNJ .

Nicolas regarda la jeune femme lui répondre avec professionnalisme et élégance. Elle semblait déjà avoir oublié qu'il lui avait proposer de l'appeler par son prénom et non par des termes tel que "Monsieur" ou encore "Directeur". Mais au final, aussi étonnant que cela puisse paraitre, cela ne le gênait pas venant d'elle.

- Un bras droit ? J'en ai eu un, fut un temps. Commença-t-il d'un ton amère. Mais c'est une trop longue histoire qui vous ennuiera autant que moi.

De cette histoire, il en gardait surtout un gout amère et il n'était surtout pas prés à remettre ca sur le tapis, même si c'était avec une personne extérieur au conflit. Et puis il n'allait pas ennuyer sa collègue avec ces sornettes, ils n'étaient pas la pour ca.

Il ne pu empêcher rire à la remarque de la jeune femme. On aurait dit sa mère à lui reprocher sa curiosité. Mais il se tut quand celle ci reprit un ton froid et sérieux. Elle à l'inverse de lui, s'assura de lui raconter son histoire. Du moins, les traits sans trop rentrer dans les détails. De toute façon, ca ne le regardait pas et elle était surement soumis au secret professionnel en ce qui concerne ses missions, ou du moins ses anciennes missions. Car maintenant, elle travaillait à ses ordres pour le meilleur et pour le pire comme dissent les moldus.

Enfin, elle termina son monologue par une question qui le laissa perplexe. En effet, il était rare qu'on lui demande comment il était devenu Directeur et encore moins que son nom ne faisait pas Bulgare. Il se hâta de lui répondre, une mimique faussement vexée afficher sur son visage.

- Pourtant... Je le suis. Commença-t-il, tout en laissant un silence comme s'il réfléchissait. Ma famille, les Anouza, était une des plus puissantes de l'ancien empire Russe. Enfin, c'était il y a bien longtemps, avant l'URSS et l'indépendance de la Bulgarie. Aujourd'hui, il ne reste que très peu de sorciers portant ce nom... Leur sang... Mon sang, est désormais mélangé à beaucoup d'autre. En ce qui concerne mon poste... C'est une autre histoire. Beaucoup de sérieux et de travail m'ont permit d'arriver à mes fins.

Ca c'était une certitude. Il n'était pas arrivé où il était en profitant de son temps libre pour un bain de soleil. Il était donc légitime qu'il profite désormais de ces petits temps de plaisir qu'il s'était interdit plus jeune.

- Parlez moi de vous... Lui dit-il avec un sourire charmeur aux lèvres. Comme je vous l'ai dit, je suis curieux. Ou avez vous étudié ? Je ne me souviens pas de vous avoir vu durant mes propres études. Je m'en serais forcement souvenu...

Il riait maintenant. Voila bien longtemps qu'une soirée ne s'était pas annoncée aussi prometteuse.

.

.

Ohna écouta son supérieur d’une oreille distraite. Elle avait entendu un bruit de feuille un peu plus loin. Sans doute son imbécile de matou qui continuait sa balade .A croire qu’il avait décidé de la narguer. L’histoire de la Bulgarie et de l’URSS, elle n’y connaissait rien et ce n’était pas sa tasse de thé. Et pour un bulgare, il était loin de l’image qu’elle se faisait des habitants de ce pays. Lorsqu’il eut fini son explication, la jeune femme hocha la tête en marmonnant une sorte de oui oui. Concernant son poste, il n’avait pas l’intension de s’épancher là dessus. Elle comprenait parfaitement ce choix qui aurait pu refroidir l’ambiance.
La jeune femme se repositionna et commença à jouer avec sa baguette en la faisant tourner entre son pouce et son majeur. Le directeur avait directement enchainé avec une question bateau, que n’importe quel séducteur de bas étage sortait à la moindre occasion, mais cette fois-ci, cela la fit rire.

-Forcément… vite dis …Ce n’est pas étonnant, je ne connais pas cette école. Je ne pensais pas arriver à camoufler à ce point mon accent anglais . Londres, vous devez connaître ?!J’y ai passé mon enfance et passé tout mes concours.

Elle planta son regard dans les yeux du directeur, la tête légèrement inclinée sur le coté, un sourire aux lèvres.

-Mais tout ca vous devez déjà le savoir, tout était dans mon dossier de candidature…, elle ajouta un ton plus bas, à moins que monsieur le directeur ne prenne pas la peine de lire les dossiers complètement ?

C’était le genre de phrase à se faire lyncher par la personne en face, mais Ohna était plus dans la taquinerie que dans la provocation pure.
Elle maintient le contacte visuel quelques seconde avant de se basculer légèrement en arrière afin d’éviter quelconque représailles.

(deso pas le temps de faire plus >< promis me rattraperai pour le suivant)

PNJ .

La jeune femme sourit à sa remarque. Un dicton moldu lui vint à l'esprit, mais il se défendit d'y penser. Du moins... Pour le moment.

Répondant à sa question, la sorcière resta éloignée face à son passé d'étudiante. Elle ne semblait pas vouloir s'étendre sur le sujet. Et c'était tout à son honneur.

Pour qui le prenait-elle ? Il connaissait Londres pour y avoir fait de nombreux voyages dit officiels. Certes, il n'avait vu que des bâtiments administratifs, mais il connaissait cette ville, ce qui était casi-normal pour un directeur d'institut. En ce qui concerne son accent anglais, il ne l'avait même pas remarqué.

Sans attendre, elle enchaina sur son dossier, accusant le professeur de ne pas l'avoir lu. Le ton aurait pu être provocateur mais il fut plus de l'ordre de la taquinerie.

En réalité, elle n'était pas loin de la vérité. Comme il s'en était excusé précédemment, ses journées étaient bien remplis et il n'avait fait que survolé le chemise portant le nom de "Cornewell".

- Je lis tous les dossiers de candidature que je reçois. Commença-t-il par dire avec un sourire gêné. Je fais un piètre menteur, n'est ce pas ?

Il ne pu s'empêcher de rire de la situation. Ca n'était pas sérieux... Et il en avait conscience surtout qu'au final, c'est lui qui passait pour un incapable.

- Après ce n'est pas de ma faute... Lança-t-il en s'étendant sur les coudes. L'air strict que vous aviez sur la photo de votre Cv aurait pu effrayer n'importe qui.

Il n'avait pas dit cela pour la vexer. Il avait de la suite dans les idées...

- Je vous préfère comme ca. Chuchota-t-il en la présentant d'un geste de la main, toujours le même sourire aux lèvres. Le sourire d'un homme qui sait ce qu'il veut.

Hj: J'espère bien que tu vas te rattraper dans le prochain message ! ;)

.

Répondre, ne pas répondre…un peu plus ou un peu moins…son supérieur semblait avoir un minimum d’humour. Ohna hésita un moment avant d’agiter la tête en riant à moitié. Oui il était mauvais menteur, et c’était mieux ainsi. Ca lui éviterai de devoir peser le pour et le contre, et ca donnait quelques charmes à cet homme.
Elle le regarda s’affaler sur le sol, visualisant la scène d’un œil extérieur. En plus de passer pour un beau parleur, un piètre menteur et un directeur très affairé, Nicolas perdait son crédit. La vie de directeur n’était pas facile, ni très joyeuse, Ohna n’en doutait pas et ne remettait pas en cause ses compétences. Juste elle espérait qu’il n’était pas en dehors comme elle le voyait en cet instant. Quoique cette image aurait été des plus comiques.

-Oh non, ce n’est jamais la faute des hommes...tous pareils dit-elle sur un ton léger.

Encore une plaisanterie de « mauvais » gout. Non, le professeur n’était pas opposé aux hommes, bien au contraire, mais elle aimait beaucoup les charrier, encore plus quand la personne en face lui tendait des perches.

-Ma photo ? Sévère ? euh.. Vous m’apprenez quelque chose, je ne me rappelle pas avoir joins une photo à mon CV et je ne vois pas laquelle ca pourrait être… à moins que…

La main de la jeune femme se posa sur ses yeux. Il n’y avait pas beaucoup de photo d’elle, bien que tout le monde la trouvait très photogénique. Elle n’aimait tout simplement pas ça. Les photos avaient tendance à trop faire ressortir une partie de sa personnalité, souvent imprégnée de son humeur du moment. La photo du CV devait avoir été prise au bureau, pendant sa convalescence. Elle nota dans un coin de son cerveau d’envoyer un gentil petit courrier de remerciement à son ancien patron…
Le chuchotement du directeur lui fit relever la tête, toujours en souriant.

--Je vois que vous m’avez vu son mon plus « beau » profil et moi le vôtre… Elle baissa les yeux pour croiser à nouveau ceux de Nicolas, -mais qu’est ce qui vous a fait choisir mon dossier ? J’abuse peut être, chacun ses défauts

Elle lui adressa un minuscule clin d œil, avant de ranger sa baguette qui la dérangeait. Son chat semblait ne pas avoir envie de rentrer, et elle non plus.

PNJ .

Le jeune directeur écoutant non sans attention. Jugeant que sa station n'était pas des plus confortable, il se rassit laissant la jeune femme prendre le fil de la conversation.

A ce moment ci, ils n'étaient plus professeurs dans une des plus grandes instituts de sorcellerie au monde, ils n'étaient que deux jeunes gens faisant connaissance dans un décors digne d'un film à la sauce moldu.

A l'inverse du temps qu'il faisait à l'extérieur, il régnait dans les jardins intérieurs une douce chaleur digne d'une nuit d'été. Rien d'étouffant, non. Juste ce qu'il faut pour se sentir à l'aise. Le bruit d'un vent magique entre les feuilles renforçait cette sensation. Il se félicitait d'avoir engagé un des meilleurs achi-sorcier de Bulgarie pour rénover cette partie du château.

La question qu'Ohna lui posa, le fit sortir de ces pensés.

- Il semblerait que nous avons le même alors. Dit-il d'une voix à peine audible, un sourire innocent aux lèvres. Sachez que je choisi mes employés avant tout pour leur physique. Je ne me base que sur cette caractéristique...

C'est vrai qu'il n'était pas très crédible. Et qui plus est, si la sorcière était attentive, elle aurait pu voir les yeux du professeur de magie noire brillé, signe qui a tendance à le tromper à toute occasion.

- Sérieusement. Se reprit-t-il. C'est avant votre cursus qui m'a attiré. Facon de parler. Vous devez le savoir plus que quinconce mademoiselle Cornewell, le monde est en guerre. Et quoi de mieux que des personnes conscient de ce conflit pour instruire, au mieux, les citoyens de demain.

Certains avait critiqué ce choix. Prétextant que Durmstrang est une école pour jeunes sorciers et non une centre de pré-auror. Qu'importe, il avait la conviction d'avoir prit la bonne décision. Qu'importe ce que peuvent dire ces journaux et ces politiciens, un jour, ils approuveront.

- Vous avez surement dû rencontrer Monsieur De Grandmont, non ? Je l'ai choisit sur les même critère. Ajouta-t-il à son explication. Un personnage qui sort de l'ordinaire certes, mais c'est un professeur efficace. Je ne m'en plain pas. Loin de là.

Sans attendre la réponse de la jeune femme, il lui posa une variante de sa propre question.

- Et vous... Pourquoi avoir choisit Durmstrang ? Ne me dites pas pour le physique de son directeur, je ne vous croirais pas. Dit-il avec humour. Sachez que vous risquez de me vexer, si vous me dites que c'était un choix par défaut...

.

Le dialogue, bien que sérieux, avait une saveur légère. Agréable pour une fin de journée épuisante. Cet homme l’amusait de plus en plus. Où était passé le vieux directeur grincheux de ses souvenirs ?Oh loin, très loin surement.. Ohna ne pu s’empêcher de rire en silence. Comme si la beauté était un critère crédible de sélection des professeurs, surtout dans une école de sorcellerie.

-Je vois je vois…

Ohna acquiesça. Nicolas avait tout à fait raison. Les temps étaient plus qu’incertains et dangereux, partout. Mise à part les écoles, et encore, parfois infiltrée de toutes parts, il n’y avait plus aucun endroit sur. Désolant et affolant à la fois.
Le directeur prononça le nom de Grandmont, quelque chose lui indiqua que cela devait être l’homme qu’elle avait croisé dans le hall, hurlant après son elfe. Ohna regarda l’autre professeur peu convaincue de ses explications. Le caractère de ce Môsieur de Grandmont était bien trop spécial et l’imaginer comme un bon enseignant, cela paraissait difficile pour la jeune femme qui fit la grimace que le directeur semblait de pas avoir vu.

-Durmstrang ? Ce n’est pas vraiment un choix. C’était ça ou la bureautique. Le directeur McFlor m’a proposé d’appuyer ma candidature auprès de vous, puisqu’il vous « connaît bien ».

Elle mima les guillemets. Elle fut quelque peu gênée par sa propre réponse, mais à quoi bon camoufler la vérité ? Il devait bien s’en douter, surtout si le directeur du département des aurors avait joué au bulldozer pour que son dossier soit en tête.

-D’ailleurs je suis curieuse de savoir ce qui vous lie à McFlor. Il m’a vanté vos mérites jusqu’au jour de mon départ d’Angleterre. J’avoue avoir été curieuse de rencontrer la personne au portrait si élogieux. Qu’avez-vous fait à ce vieux fou pour qu’il soit à deux doigts de vous idolâtrer ?

PNJ .

Le jeune homme ria doucement. Leur rencontre était des plus agréable et l'heure qu'affichait sa montre, ne pouvait que le confirmer. Le temps peut passer tellement vite...

Une légère grimace au nom de Grandmont, lui indiqua qu'elle semblait l'avoir déjà rencontré, mais à se fier à cette réaction, mieux valait il pas en parler. Dans tous les cas, elle ne lui en laissa pas le temps. Elle s'évertua de lui expliquer que c'était plutôt un choix par défaut et non une véritable vocation. A y réfléchir, il aurait fait le même choix. La paperasse, non ce n'était vraiment pas son truc.

Après un léger silence, la sorcière s'attarda sur le lien entre son ancien patron et le nouveau. D'après elle, McFlor l'avait noyé d'éloge à son sujet.

- Vraiment ? Mais vous savez après m'avoir rencontré, il est dans la logique de me vénérer. Je suis tellement... Perfect, comme vous dites, vous les anglais. Dit-il en riant de son imbécilité. Sérieusement. Ce bon vieux Georges... Il ne changera jamais. Et puis... C'était il y a bien longtemps. Je lui est rendu un service. Rien de vraiment d'important.

Il n'aimait pas recenser le passé. Seul le présent l'intéressait. Il s'attachait à vivre à cent à l'heure, évitant regrets et déceptions.

Quoiqu'il en soit, ca aurait été trop long de tout lui raconter. Du moins, ca n'aurait pas été sérieux vu l'heure. Doucement, il se leva et tendis une main à la jeune femme pour qu'elle l'imite tout en ajoutant :

- Je pense qu'il est temps de nous quitter. Ce fut un moment très... Intéressant. Dit-il un léger sourire aux lèvres. J'espère vous revoir bientôt. Le château n'est pas aussi grand que cela... N'est ce pas ?

Hj : Petit certes, mais il faut bien une presque fin. :)

.

Ce directeur…un cas qu’il faudrait inventer tellement il était…un cas. Il la faisait trop rire, alors qu’il y avait à peine quelques temps elle était en colère allait tirer les oreilles d’un élève un peu trop stupide.
Ohna respecta son silence, et en profita pour détourner le regard. Le jardin était calme, étonnamment calme. Son chat n’avait toujours pas réapparut. Tant pis, il dormirait hors de son panier moelleux pour une fois. Ca lui ferait les pattes.

-Je crois… dit elle en tournant la tête vers le directeur.

Elle fut surprise par une main tendue qu’elle saisit en souriant. Il avait raison, il se faisait tard et elle avait encore des copies à corriger.

-J’allais le dire…, elle lâcha la main de l’homme, la serrant une dernière fois., De toute façon, il faudra que je vous revois des que vous avez un moment de libre. J’aimerai instaurer un mini cours de duel, mais nous en reparlerons.

La jeune femme recula de quelques pas. Padoo revient, tout fier et sale. Il prit son élan et grimpa dans les bras de sa maitresse.

-Je crois que j’ai tout..Je vous souhaite une bonne nuit monsieur le directeur.

.

» Journal d'Ohna

Institut Durmstrang

Le Château

Rez-de-chaussée

Les Jardins Intérieurs

Activité Nocturne [Ohna]