Geoffroy marchait dans les diverses flaques d'eau. Ses chaussures et ses pieds étaient trempés par l'eau. Il n'en était pas conscient car son esprit rôdait ailleurs. Dans un monde que personne ne connaissait à part lui. La tête enfouit dans une écharpe et des gants aux mains, il n'avait rien d'autre à faire que de déambuler dans les rues de Pechtena. Il connaissait bien la ville maintenant et y passait un bon bout de temps. Cela ne voulait pas dire qu'il ne travaillait pas ardemment. Non ! Geoffroy était un jeune homme qui ne supportait pas l'idée de ne pas travailler. Cependant, cet après-midi là, l'envie de prendre l'air frais lui avait traversé l'esprit. De plus, il devait faire un rangement dans sa tête. Sa situation en Bulgarie, ses connaissances qui sont restreintes, etc... et puis, il y avait ELLE. Celle qui l'avait quitté, qui l'avait trahi... Geoffroy, à ce souvenir, s'énerva et tapa du pied nerveusement. Pourrait-il l'oublier un jour ?

*A en devenir fou !*

Il baissa la tête mais... trop tard ! Il marcha sur le gant élégant et noir. Il fit une grimace. Puis, il enleva son pied et se pencha pour ramasser le gant boueux. Il regarda autour de lui pour voir si personne n'avait vu la scène. Non. Geoffroy soupira. C'est alors qu'il entendit un bruit derrière lui. Une voix féminine l'apostropha. Le jeune homme tréssaillit et se retourna d'un bloc.

Seriez-vous le propriétaire de ce gant ?, demanda-t-il timidement.

La jeune femme qui se tenait devant lui n'était autre Gabrielle Marquez. Il l'avait connu à Durmstrang mais ne lui avait jamais parlé...

Geoffroy se retrouva face à face avec la directrice adjointe de Durmstrang. Elle était jeune pour ce poste mais, dès que Geoffroy l'aperçut, il sut pourquoi on l'avait mise à ce poste... La voix sèche retentit dans la ruelle et le jeune homme put voir le haussement de sourcils :

« Il se trouve en effet. »

Mais il l'avait mérité. Il avait malencontreusement marché sur son gant et celui-ci devait avoir une grande importante pour Gabrielle. Il se rappela qu'elle était toujours bien habillée, maquillée. Bref, une femme très chic. Il fit une moue. Serait-il toujours aussi maladroit avec les autres ? Il ne s'était même pas excusé devant Gabrielle... Cela permit à Geoffroy de penser à quelque chose qu'il détestait...

*Peut-être qu'ELLE m'a quitté pour ça... -temps de reflexion-*Mais non ! Ce n'est qu'une peste ! Je la hais ! Il ne faut plus que je pense à ELLE... je dois la bannir de mon esprit ! *

A ce moment, Geoffroy afficha un visage dur. Ses yeux perçait l'air et ses lèvres se serraient à lui en faire mal. Tout cela, à cause d'ELLE. Puis, son visage se détendit et redevint normal car Gabrielle lui avait parlé d'une voix plus chaleureuse et un petit sourire lui fendait le visage :

« Mais je le préférais dans son état d’auparavant si vous n’y voyez pas d’inconvénient. »

Geoffroy secoua la tête et se souvint du gant sale... Il hocha la tête et préparait à sortir sa baguette lorsque la jeune femme prit la sienne et tapota sur le gant. Celui-ci redevint neuf et brillant. Geoffroy ne savait que faire maintenant à part de s'excuser. Mais Gabrielle fut plus rapide que lui.

« Veuillez m’excuser mais vous êtes? »

Geoffroy s'en doutait un peu qu'il ne la reconnaisse pas puisqu'ils n'avaient pas beaucoup d'années en commun. Tout d'abord, réparer ce qu'il avait fait ! Ensuite, les présentations !

- Ne vous excusez pas ! C'est moi qui dois m'excusez et je vous pris d'accepter mon excuse.

Geoffroy avait repris l'habitude de parler de cette façon. Il avait été tellement éduqué sur un mode aristocratique dès son enfance qu'il ne savait pas parler d'une autre façon. Ou alors, s'il tutoyait quelqu'un (il l'avait déjà fait) il se sentait bizarre et impoli.

- Je suis Geoffroy von Landorf. J'étais chez les licornes à Durmstrang... Mais n'êtes-vous pas Gabrielle Marquez, la directrice adjointe ? Si c'est le cas, félicitation pour ce poste ! Ce doit être passionnant !

Geoffroy lacha un petit rire lorsque Gabrielle Marquez fit une allusion à Lord Voldemort portant des gants. C'était exactement son genre d'humour mais il n'osait pas en dire. Il faut préciser que le jeune homme, malgré ses paroles et son charisme aristocratique, n'avait en réalité pas assez confiance en lui. Cela se voyait et il en était désespéré quelque fois. Par contre la belle Gabrielle qui se trouvait devant lui semblait directe et assurée. Pendant qu'il se présentait, il intercepta son sourire et son air rêveur. Elle fixait étrangement. Puis, lorsqu'il eut fini, elle sortit de sa rêverie.

« Ah d’accord, je me disais bien que votre visage me disait quelque chose. Il se trouve que j’ai quitté la Bulgarie juste après ma fin de scolarité à Durmstrang et je viens seulement d’y remettre les pieds au début de cette année. C’est pour cette raison que j’ai perdu beaucoup de connaissances et que du coup bien que je me sente chez moi ici beaucoup de sorciers me sont encore inconnus. »

Gabrielle avait parler rapidement et Geoffroy eut un sourire en coin de bouche. Ça lui arrivait aussi mais dans d'autres conditions. En effet, Gabrielle avait été absente. Il s'en était rendu compte plus tard lorsqu'il avait entendu que le poste du directeur de Durmstrang était occupé par Anouza.

« Mais je ne crois pas avoir été la seule à quitter ce pays pendant quelques années, me trompe-je ? Votre accent germanique me suppose, et vous avez bien raison, que vous êtes reparti dans votre nation ces derniers temps. En tout cas je suis enchanté de faire à nouveau votre connaissance Mr Von Landorf, ou Geoffroy si vous me permettez. Nous avons surement du être de la même promotion , mais me concernant j’ai été et suis toujours chez les phœnix. »

Ah ! Les phœnix... toujours fiers de leur maison ! Geoffroy aussi était fier de son ancienne maison mais il n'avait pas cet amour pour elle. Gabrielle s'emportait et bavardait toujours autant ! Elle avait parlé de l'Allemagne... ce si beau pays... loin des hommes...près de la nature si pure... si innocente... comme les Licornes.

« En tout cas merci pour vos félicitations mais il n’y a rien d’exceptionnel vous savez. Suite aux récents évènements Nicolas Anouza qui est actuellement le directeur de l’Institut m’a contacté pour lui venir en aide, nous étions aussi ensemble à Durmstrang et nous avions gardés contact. C’est pour cette raison que je suis revenue et malgré ce froid de Sibérie je ne regrette pas d’avoir accepté ce poste. Comme vous l’avez dit c’est vraiment passionnant et intéressant, très plaisant même si c’est aussi surchargeant...

Geoffroy continua d'écouter la jeune personne en face d'elle, ses vêtements virvoltant dans l'air. Il fut impressionnée par toutes les responsabilité qu'elle avait.

" On peut donc dire que vous êtes chargés ! Appelez-moi Geoffroy et vous pouvez me tutoyer ! Je n'ai jamais mordu quelqu'un... ^^ Entre adultes... C'est vrai que je suis originaire d'Allemagne mais mon pays est la Bulgare.

D'ailleurs, en parlant de froid, il vit les frissonnements qui parcoururent Gabrielle. Celle-ci, justement, lui proposa de marcher à ses côtés. Geoffroy accepta joyeusement. Le temps était gris mais la joie était au rendez-vous ! Puis, accompagné du sourire rayonnent de l'adjointe, il marcha.

« Et vous alors ? Quelles activités vous ont poussé à revenir? »

Oh... moi...Je ne suis jamais parti d'ici ! J'avais onze ans quand je suis arrivé en Bulgarie. Et croyez-moi, ce n'était pas le Nirvana... Et puis, je me suis habitué à ce pays. J'ai appris à aimer la Bulgarie. Elle a accueillit ma famille. Je lui dois au moins mon travail et mon labeur. Mais c'est vrai que je suis déjà parti en voyage en Allemagne et toute ma jeunesse est réapparut. C'est difficile de partir après avoir vu les merveilles de la Bavière. Et puis, je peux me loger facilement avec beaucoup de place ! J'ai un manoir là-bas...

Geoffroy avait parlé, parlé. Quand un sujet tombait sur son pays d'origine, il n'en finissait pas ! Il lança un regard amusé à Gabrielle.

- Mais... j'oublie ! Vous n'avez pas froid ?

Geoffroy vit le visage hésitant de la jeune professeur de Métamorphose. Il aperçut sa tenue. Il sortit alors sa baguette, la secoua et une chaleur enveloppa Gabrielle.

- Vous auriez pu le faire mais je me suis permis. En fait, j'y pense ! Je travaille pour le ministère, dans la section de la coopération internationale. J'y suis un simple employer mais je vise être comme un "ambassadeur" va-t-on dire en Allemagne. Vous avez déjà visité ce pays ? Vous êtes du Portugal ou de l'Espagne ?

Les questions affluaient et ce devait être beaucoup pour Gabrielle mais Geoffroy était curieux et voulait mieux la connaitre.

« Cela doit être passionnant, j’aime d’ailleurs beaucoup aborder vos travaux lors des séquences du Voxmagisterium. Je ne vous ai pas parlé excusez moi mais je suis aussi membre du parlement magique bulgare.
Sinon je ne suis ni espagnole ni portugaise, mais mexicaine.»

Mexicaine ! Geo fut assez étonné et ébahit par cette origine. Gabrielle venait de si loin... Intéressant en tout cas. Il se mit alors à rêver du Mexique. Il ne connaissait pas cette terre mais il se l'imagina dans son esprit. Des plages aux cocotiers... un soleil irritant et brûlant la peau... la mer azure...
Les images défilaient et il ne put les arrêter. Il se promit intérieurement qu'un jour, il irait dans ce pays chaud même si peau était sensible au soleil. Il en reviendrait sûrement rouge mais il aurait vu des choses impressionnantes.

« Je sais, cela est assez surprenant de voir une latino sorcière en Europe, mais c’est une longue histoire….»

Gabi l'avait réveillé et il reporta aussitôt son attention sur elle. Ainsi, c'était une longue histoire... Geo adorait les histoires, les contes et leur morales, pertinentes le plus souvent. Il fut intrigué par le regard vague et mystérieux mais aussi triste que posa la directrice adjointe sur lui. Il se sentit aussitôt viser. S'il pouvait consoler la jeune femme, il n'hésiterait pas une seconde. C'est ce qu'il fit.

J'adore les histoires... mais je ne sais pas si je dois m'attrister ou me réjouir...

Il intercepta les yeux de Gabrielle et il y vit un soulagement lorsqu'il lui parla. Il ouvrit alors les oreilles afin d'écouter attentivement Gabi.

HJ : DESOLE, C EST NUL.......

Geo attendait que Gabi lui raconte son histoire mais elle le regardait droit dans les yeux. Il put y lire de la tristesse et ne voulut alors pas lui arracher les mots de la bouche... Cela lui aspirait plutôt à de la compassion envers la directrice adjointe. Il lui laissa donc le choix car il était honnête homme. Gabi l'entraina d'ailleurs dans le bar "Olga" où il avait rencontré un élève de Durmstrang, Nathan Cross. Ce garçon était sympa et lui avait accordé toute son intimité envers son histoire... bref, Geo n'était pas le genre d'homme qui répétait tout haut les secrets de chacun. Se perdant dans ses pensées, Gabrielle le fit entrer dans l'auberge. On pouvait entendre de la musique, des voix s'échapper des pièces. Tout cela paraissait conviviale et chaleureux mais Geo rêvait.

Ils arrivèrent, s'assirent dans ce brouhaha tellement douillet.
« Hey salut Gaby, tu vas bien ? Je te sers quoi aujourd’hui ? »
Geo se cramponna à la table. Il avait failli s'endormir ! Non... pas dormir, il s'était senti mal comme s'il était soudainement devenu faible. Il regarda désespérément Gabi de peur qu'elle ne vit son état. Non, elle n'avait rien vu ! Il se redressa correctement mais n'avait pas écouter la conversation du bonhomme avec la jeune femme. Lorsqu'il les fixa, il aperçut qu'ils attendait une réponse de lui. Il fut prit au dépourvu mais répondit par logique :

" Je prndrais un whisky pur feu, s'il vous plaît.

« - J’ai toujours bien aimé cet endroit, je le trouve chaleureux et sympathique, bien que le monde et donc le bruit est assez insupportable certaines fois. »

Geo hocha la tête en signe de compréhension. C'est pour la bonne humeur des gens du bar que Geo en avait fait son véritable auberge. Mais il avait si mal... à la tête, à la poitrine... il s'efforça de regarder le belle jeune femme qui lui souriait. Cela l'apaisa dès qu'il vit ce sourire si innocent et tendre.

« - Ce n’est pas le meilleur moment de ma vie Geoffroy et je n’ai pas vraiment envie d’y repenser et donc d’en parler, excuse moi. »

Il s'en était douté un peu et il la comprenait ! Lui aussi avait... Non ! Ne pas repenser à ça ! Non !!! Geo se concentra sur les yeux de son interlocutrice et se calma aussitôt. Il avait réchapper à la torture.

« - Et toi alors, as-tu un moment de ta vie spécialement heureux à me raconter ? Je suppose qu’en tant que charmant jeune homme que tu es, toutes les femmes doivent te courir après et qu’une t’as touché en pleine cœur. »

Geo se figea d'un coup. Son visage se crispa au souvenir douloureux de CETTE femme. Puis, il entendit rire Gabi. Il la regarda d'un air froid et haineux. Voilà, il perdait tous moyens. Déjà était-il souffrant pour des raisons inconnus et puis cette... garce... venait de tout foutre en l'air ! Le jeune emloyer était très en colère. Il tremblait car il n'avait pas aimer le ton de Gabi. Cependant, celle-ci stoppa net son rire en voyant l'état de Geo.

" Qu'insinues-tu par là ?, dit-il violemment.