James se leva, ce matin là, des pensées plein l’esprit. Il avait encore du mal à réaliser ce qui se passait. Tous ces événements récents faisaient remonter des souvenirs bien plus lointains à la surface. Et tout ça, avait commencé avec le retour de Zoey, la seule femme pour laquelle il avait réellement éprouvé des sentiments. Zoey était sa petite amie à l’époque où ils étaient à Durmstrang. Et quelques temps avant que James ne la demande en mariage, celle-ci avait découvert que James était un mangemort, et c’était enfui sans lui dire pourquoi. Et hier, onze ans après, elle était de retour. Autant dire que la pilule était dure à avaler.

Mais le plus dure, était que James s’était rendu compte que pendant toute ses années, il n’avait cessé de l’aimer, de penser à elle, de l’attendre… Il s’était interdit tout sentiment à son départ pour être sûr qu’elle soit toujours la seule le jour où elle reviendrait. Mais hier, lorsqu’ils s’étaient parlé, James avait senti comme un malaise entre eux, le genre de malaise qui signifié que l’autre personne n’éprouvait plus les mêmes sentiments.

Ce matin là il décida donc d’envoyer un hibou à son frère, auquel il n’avait pas adressé la parole depuis peut être bien des mois, en lui donnant rendez vous dans les rues de Pechtena, pour que celui-ci voit que ce n’était pas là un piège. Malheureusement, les jumeaux avaient du en arriver là, n’étant pas dans le même camp, ils ne pouvaient se faire entièrement confiance.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

James arriva à Pechtena le premier, visiblement, il s’assit sur un banc qui était sur le trottoir, et attendit, le regard dans le vide. Il attendit, l’arrivé de son frère jumeau, et réfléchissait à la façon dont il pourrait lui parler, lui dire bonjour, après tout ce temps. Ce qu’il faisait était lâche, mais dans le fond, c’était toujours ainsi que James avait agi. Que ce soit pour lui, ou pour Voldemort.

« - Bonjour James. »
Celui-ci releva la tête, et se retrouva en face de la copie parfaite de sa propre personne.
« - Bonjour Thomas. Tu vas ? » Demanda James, tandis que son frère s’assit à côté de lui.
« - Je vais. J’imagine que si tu m’as fait venir ici ce n’est pas pour parler de la santé ? »

Thomas avait toujours était le plus intelligent et le plus courageux des deux frères, il le savait, et James aussi. Ce qui avait toujours eu comme effet un petit sentiment de jalousie de la part de James. Mais rien que le fait d’appeler son frère pour que celui-ci l’aide, montrer de la part de James un grand courage.

« - Non c’est vrai. J’ai besoin de ton aide. Je réalise mes erreurs… Et je n’arriverais pas à réparer mes actes tout seul.
- Il est un peu tard pour vouloir réparer tu ne crois pas ? »

James tourna la tête vers son frère. C’est fou comme en si peu de temps celui-ci avait pris de l’assurance et de l’élégance. James était resté l’homme arrogant et prétentieux qu’il avait toujours été, mais Thomas avait grandi, physiquement et mentalement, et James fut d’autant plus jaloux que son frère ait réussi à devenir quelqu’un de respectable.

« - Zoey est revenue… » Fit James en baissant la tête.
« - Tu veux réparer tes erreurs tu dis ? Ta première erreur à été de la laissé partir James. Comment as-tu pu être stupide à ce point ? Elle t’aimait, et t’as tout gâché !
- Je le sais qu’est ce que tu crois ? Je l’aimais aussi ! Et je l’aime toujours… »

James savait qu’en cet instant, Thomas le dévisageait. Il était dégouté par ce qu’était devenu James, et il avait raison, car James était honteux de ce qu’il était également. Il avait passé sa vie à faire payer aux gens ses propres erreurs, il avait passé sa vie à détruire la vie des hommes parce qu’il avait détruit la sienne.

« - Je regrette… Et en tant que frère, j’espérais que tu aurais pu me pardonner… Tu es le seul en qui je puisse avoir confiance maintenant… Je t’en prie Tom, ne me laisse pas tomber…
- Qu’est ce que tu comptes faire pour Zoey ?
- Je n’en sais rien… D’après ce que j’ai cru voir, elle ne veut plus de moi…
- Et elle aurait raison… Ce que tu as fait James, c’est horrible, j’espère seulement que tu t’en rends compte. Tu es prêt à faire quoi pour elle ?
- N’importe quoi. Je l’aime plus que tout. Je serai prêt à mourir si seulement cela pouvait lui permettre de vivre. Mais ici elle n’est pas en sécurité…
- Personne n’est en sécurité ici, ou ailleurs dans le monde James. Mais si tu l’aimes autant que tu le dis, vas la voir, et parle lui. Dis lui ce que t’éprouve. Tu n’as plus rien à perdre. »

James releva la tête sur son frère, malgré tout ce qu’il avait pu faire ou dire, son frère l’aimait toujours. Et lui, tout ce qu’il avait été capable de faire, c’est de lui tourner le dos. Il avait toujours agi dans la facilité concernant ceux qui avait été avec lui. Et s’était toujours comporté en sombre crétin. Il avait toujours agi comme un égoïste.

« - Qu’est ce que je peux faire ?
- Pour commencer, faudrait que tu arrêtes de faire ce que cet homme, si on peut appeler ça un homme, te dire de faire. Fini les tortures, fini les missions, et fini les meurtres ! C’est bien compris ?
- Oui. Et pour Zoey ?
- Je te l’ai dit, va la voir, dit lui ce que tu ressens, et dit lui que pour toi, tout ça c’est terminé.
- Tom… Tu sais très bien que si je refuse de faire ce qu’il me dit il me tue.»

« - Personne ne t’a dit de refuser. Je t’ai dit de ne pas le faire. Tu n’imagines même pas la valeur qu’aurais pour nous un mangemort dans nos rangs.
- Tu me demandes de jouer les espions ? Si ça ce sait je suis mort aussi, tu te rends pas compte ce que tu me demandes ?
- Et toi tu ne te rends pas compte de la réputation que tu as ! Si tu aides les aurors en donnant des noms et en faisant attraper les mangemorts, non seulement tu évites la prison, car le ministère aura besoin de tes services, mais en plus tu pourras laver ta conscience et ta réputation, mon frère, ce n’est pas une condamnation que je te propose, c’est un nouveau départ. »

James n’était pas entièrement convaincu. Il était clair que Thomas disait la vérité. Servir d’espion pour le ministère était le meilleur moyen pour lui d’avouer ses fautes sans aller en prison, et aussi de pouvoir se faire pardonner par les sorciers, sans doute pas ceux à qui il avait enlevé un membre de leur famille, et James regrettait cela du plus profond de ton cœur, mais par ceux à qui il pouvait rester encore un petit espoir qu’un mangemort revienne à la raison.

« - Qu’est ce que je fais si ils comprennent ce que je fais ?
- Tu nies tout, tu dis que c’est des rumeurs que tu fais courir pour éviter de te faire avoir par les aurors, tu n’as qu’a dire que ta couverture est de plus en plus vulnérable de jour en jour, et que le seul moyen de pouvoir continuer à faire ce que tu fais depuis si longtemps sans te faire arrêter et de leur faire croire que tu es de notre côté. A partir de maintenant James, tu dois me promettre de ne plus relever à Voldemort aucun renseignement pouvant nuire au ministère.
- Si je ne lui dis plus rien il va savoir que quelque chose d’étrange se passe, il ne doit avoir aucun doute, sinon je n’aurai plus ma place.
- Ta place est-elle si importante que ça ?
- Je suis comme son bras droit, je sais tout ce qu’il y a à savoir. Si ce que tu veux c’est des renseignements contre le Seigneur des Ténèbres, je suis le mieux placé pour pouvoir te les donner.
- Très bien, alors je te dirai moi-même ce que tu dois dire à Voldemort, et tu devras voir cela également avec la ministre.
- Tu es vraiment sûre que donner des noms et aider à faire arrêter les mangemorts ne me fera pas partir en prison ?
- Je ne vois pas pourquoi t’échapperait à la règle. Crois-moi James, fais-moi confiance. Je suis un auror aussi ne l’oublie pas. C’est déjà arrivé, et j’espère que tu ne seras pas le dernier. »

James se leva, et fit un pas en avant, ce qui le mettait dos à Thomas. Il réfléchit quelques instants, assez de temps pour se dire qu’en acceptant la proposition de son frère, ce serait surement là un moyen pour récupérer l’amour de sa vie.

« -Très bien j’accepte, » dit James, en se tournant de nouveau vers son frère.
« -Parfait, voilà qui va faire avancer les choses au ministère. Peu de gens doivent le savoir. C’est crucial, ta nouvelle couverture serait compromise autrement.
- Fais-moi confiance Tom. C’est fini tout ça, je veux réparer ce que je peux encore réparer.
- Tu peux pas savoir depuis comment de temps j'attend ce moment.»

Thomas se leva et les deux hommes se retrouvèrent face à face. Après quelques instants d’hésitation, James fit un pas en avant et prit son frère dans ses bras. Une nouvelle aire commençait, James allait enfin pouvoir emprunter son propre chemin…